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Emmanuel-Philibert de Savoie rappelle l’illégitimité de l’État italien

Dans un communiqué, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie a rappelé l’illégitimité de l’actuel État italien issu d’un référendum controversé, pointant des irrégularités et l'exclusion de nombreux votants. Il appelle à une réévaluation historique de cet événement et à reconnaître le rôle d'Umberto II, son grand-père, dernier monarque d’Italie, contraint à l’exil en 1946.

Tous les 2 juin de chaque année, l'Italie célèbre l’avènement de la République, proclamée lors d’un référendum controversé, organisé en 1946. Avec 54,3 % des voix, les Italiens ont décidé de mettre fin au règne de la dynastie des Savoie, compromise avec le régime dictatorial (1922-1943) du Duce Benito Mussolini. Une alliance qui pèse encore sur les descendants du roi Umberto II qui se sont désolidarisés du soutien apporté aux fascistes.

Communiqué du prince Emmanuel-Philibert de Savoie @fFcebook

Le prince Emmanuel-Philibert de Savoie conteste la régularité du réferendum de 1946

Pour Emmanuel-Philibert de Savoie, 51 ans, il s’agit de rappeler les réalités historiques et l’illégalité institutionnelle sur laquelle repose l’actuel état italien. « Le président même de la Cour de cassation a soulevé de nombreux doutes sur la validité de cette consultation (…) », écrit l’actuel prétendant au trône dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux. « Les partis républicains n’ont pas atteint les 50 % nécessaires au quorum obligatoire.  C'est un fait que des millions de personnes ont été exclues du vote, dont les habitants des provinces de Trieste, Gorizia, Bolzano, beaucoup de prisonniers encore à l'étranger et des centaines de milliers de personnes déplacées. Tout comme il est un fait avéré que le recomptage était impossible, car quelques jours après le vote, les bulletins ont été détruits », poursuit le petit-fils du dernier roi d’Italie.

 

 

Un appel à réhabiliter le roi Umberto II 

« Le drame personnel de mon grand-père, le roi Umberto II, s’est déroulé à cette époque et en particulier entre le 12 et le 13 juin 1946, lorsque le gouvernement, commettant un acte illégal, a pris les pleins pouvoirs sans attendre le verdict de la Cour de cassation. Le roi avait deux options : subir l'humiliation ou rejeter un tel acte, cédant la place à un conflit aux conséquences incalculables. Il n'a pas hésité à choisir le chemin de la paix. », assure Emmanuel-Philibert de Savoie. Un prince qui regrette que l’on ne rende pas « assez » justice au monarque. Emmanuel-Philibert entend redorer le blason terni de sa famille. « Je trouve inapproprié de parler de la « naissance de la démocratie », que j’ai pu lire dans de nombreux commentaires, concernant cet événement. Notre patrie avait l'extraordinaire particularité d'être le pays de l'une des Constitutions les plus modernes de l'histoire européenne : le Statut Albertin daté de 1848 », souligne le prince royal.

Plaidant pour un retour de cette « vérité  (…) qu’il faut regarder avec fierté », Emmanuel-Philibert de Savoie propose « d'inaugurer une nouvelle ère de réflexion et de placer adéquatement la figure d'Umberto II parmi les grands protagonistes du XXe siècle italien ». Une déclaration engagée, la première qui rappelle à tous ses compatriotes que le fils du prince Victor-Emmanuel de Savoie entend assumer sa position de prétendant au trône, en dépit de la querelle dynastique qui divise les monarchistes.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 03/06/2024

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