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Cosignataire, le prince Murat dénonce les dérives de l'UE dans une Tribune

Face à une possible fédéralisation de l’Europe, qui ne laisse plus de place à une souveraineté nationale, une cinquantaine de personnalités ont signé une tribune appelant les Français à se mobiliser contre un tel projet. Parmi lesquelles Bertrand Renouvin, fondateur de la Nouvelle Action Royaliste (NAR), et le prince Joachim Murat, candidat aux prochaines élections européennes. 

C’est une Tribune qui a été publiée le 23 avril 2024 dans Le Figaro. Cosignée par le prince Joachim Murat, candidat aux élections européennes sous l’étiquette « Nous le Peuple », un groupe d’une cinquantaine de citoyens, anciens élus, historiens essayistes et diplomates, a souhaité  exprimer leurs inquiétudes croissantes quant à la trajectoire de l'Union européenne (UE). Selon eux, cette institution, dont la devise originelle était "Unis dans la diversité", semble dériver vers une supranationalité écrasante, effaçant peu à peu les identités et les souverainetés nationales. « Tournant le dos à ce qui la fonde, l’Union devient un carcan normatif où l’État de droit n’est brandi que pour justifier l’extension sans limites d’un système autoritaire » affirment les différents signataires de la tribune. 

 

La NAR par la signature de @BRenouvin soutient la tribune collective publiée dans le @FigaroVox sur la dérive de plus en plus fédéraliste de l'Union européenne. La tribune demande un #référendum sur cette fédéralisation. ⤵️https://t.co/kYrAdiJAFT

 

Un projet européen qui menace l'économie française

Alors que l'élargissement, initialement envisagé comme un moyen de promouvoir la paix et la prospérité, semble désormais opérer sans stratégie ni délibération démocratique, « l’entrée irréfléchie, récemment promise, de l'Ukraine et de la Moldavie risque encore de ruiner des pans entiers de l'économie française, sans parler des conflits avec la fédération de Russie ni des distorsions culturelles et sociologiques que l’on feint d’ignorer » dénoncent les nombreux signataires du texte. Mettant en lumière les conséquences potentielles de ces évolutions sur la démocratie européenne, les différents soutiens à cette tribune soulignent l'importance cruciale des élections européennes du 9 juin 2024. Les signataires appellent les candidats de chaque liste à prendre position sur ces enjeux majeurs et à s'engager à soumettre toute évolution significative du projet européen à un référendum populaire. Une initiative pleinement soutenue par le prince Joachim Murat qui s’est drapé dans une posture gaullo-bonapartiste et qui s’érige pour ce scrutin en fervent défenseur de l’indépendance française au sein des institutions européennes. « Entre 2004 et 2007, l’Union a déjà accueilli des États qui n’adhéraient pas à l’idée d’une autonomie stratégique. Il en est résulté une soumission accrue à l'hégémonie américaine tandis que les travailleurs de l'Ouest étaient livrés à la concurrence de ceux de l'Est » rappellent-ils d’une seule voix, dénonçant un système de plus en plus opaque au sein de l’institution européenne. 

Cosignataire de la Tribune, le prince Murat réclame un débat ouvert et transparent

Dans un contexte où les décisions prises au niveau européen ont un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens, « il est impératif de promouvoir un débat ouvert et transparent sur l'avenir de l'Union européenne » affirme le prince Murat.  En 2023, des dirigeants français et allemands ont annoncé leur volonté de réformer l'UE. Le 22 novembre de la même année, le Parlement européen a proposé de généraliser la règle de la majorité qualifiée et d'accroître les sanctions contre les États récalcitrants. Une semaine plus tard, l'Assemblée nationale française votait étrangement en faveur d'un projet de traité réduisant la souveraineté nationale, attribuant à l'UE des compétences dans plusieurs domaines clé. 

 

 

Bonapartistes et royalistes, mués par une même méfiance envers l'Europe

Parmi les noms les plus remarqués de cette tribune (Pierre-André Taguieff, Michel Onfray, Arnaud Montebourg, Pierre Mazeaud, Maire-Noëlle Lienneman, Guillaume Bigot, Eric Anceau, …), on trouve celui de Bertrand Renouvin, fondateur bien connu de la Nouvelle Action Royaliste (NAR), fin connaisseur de la politique nationale et internationale. Un mouvement qui soutient, comme L’Action française (AF), les droits au trône du comte de Paris, Jean d’Orléans. Des royalistes, y compris du côté de la Légitimité, qui rejettent majoritairement l’Union européenne, régulièrement accusée d’ingérence dans les affaires françaises et de « diktat ». « Nos dirigeants s’apprêtent à prendre, au nom du peuple français, une décision majeure engageant le destin de notre pays, son indépendance et son existence même en tant que nation. Exploitant l’angoisse suscitée par la guerre, ils précipitent la fédéralisation sans jamais la nommer et sans que les populations européennes puissent prendre la mesure de leur dépossession » avertissent d'aileurs les signataires.

 

 

Une image de la France nettement dégradée selon le prince Murat

Une position maintes fois dénoncée par le prince Murat lors de ses interviews mises en ligne sur les réseaux sociaux et qui regrette que « l’image rayonnante de la France à l’étranger se soit nettement dégradée » sous les quinquennats d’Emmanuel Macron. Il fustige l’Union européenne, notamment sa présidente, Ursula Van der Leyen, qui prend des « décisions complètement ahurissantes sans aucune concertation avec des chefs d’Etat, et certainement pas avec le Parlement, et qui outrepasse ses prérogatives ». Et si l’option du FreXit divise les monarchistes (sur son site officiel, L'Alliance royale annonce qu'elle présentera une liste à ces élections) comme les bonapartistes (représentés par L'Appel au Peuple), ces deux mouvances s’accordent sur le fait que l’U.E. telle qu’elle existe aujourd’hui nécessite une réforme profonde.  

La présence de Bertrand Renouvin et du prince Murat, au sein de cette Tribune, n’est donc pas anodine. En cosignant ce texte engagé, ils ont voulu lancer un appel à la vigilance et sensibiliser l'opinion publique afin d’encourager une réflexion collective sur les orientations à donner à la construction européenne dans les années à venir.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 27/04/2024

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