Monarchies et Dynasties du monde Le site de référence d’actualité sur les familles royales

Les Etats-Unis adoubent Abdallah II comme protecteur de Jérusalem

Abdallah II et Joe BidenC’est le premier souverain arabe à être reçu par le président des Etats-Unis Joe Biden. Quelques semaines après avoir été secoué par une tentative de coup d’état orchestrés par divers princes de la famille royale, le roi Abdallah II de Jordanie s’est rendu en famille à Washington, un allié d’importance pour les Hachémites malmenés par la précédent administration Ttrump. Lors de leur entretien à la Maison Blanche, le dirigeant américain a félicité le monarque pour son « rôle vital » dans le maintien de la paix au Proche Orient et pour sa gestion du covid-19, lui reconnaissant son titre de «  Protecteur des Lieux Saints de Jérusalem ». 

Prince Hassan (gauche)),  Rania d Jordanie, Abdallah II, Joe et Jill Biden (droite)« Je vous remercie pour le rôle vital que vous jouez au Proche-Orient. Vous vivez dans une région difficile ».  Il est le premier chef d’état arabe à être officiellement reçu à la Maison Blanche par le président Joe Biden. Un retour en force du roi Abdallah II au sein de la diplomatie américaine qui ne l’a pourtant pas épargné sous la précédente administration de Donald Trump. Le monarque Hachémite s’était opposé au « plan Trump visant à mettre un terme au conflit israélo-palestinien » comme le fait remarquer avec justesse Radio France International (RFI) dans une de ses éditions. Un entretien, hier, qui marque un soutien direct au souverain, victime d’une tentative de putsch ces dernière semaines et orchestrée au sein même de sa famille avec l’aide d’une « puissance étrangère ». « Nous allons continuer à renforcer notre coopération bilatérale » a d’ailleurs confirmé Joe Biden qui a fait l’éloge se son hôte qualifié de « bon et loyal ami ». 

Rania de Jordanie et Jill BidenLe royaume de Jordanie est loin d’être un terrain inconnu pour le président américain qui, lorsqu’il état sénateur, a rencontré plusieurs fois le roi Hussein, père du roi Abdallah II. Un roi qui a vanté de son côté « le rôle moteur » des Etats–Unis dans l’ancienne Mésopotamie, espérant également que cette rencontre aboutisse au renouvellement d’un plan quinquennal qui se termine l’année prochaine. Un programme essentiel à l’économie de son pays fragilisé par la pandémie de Covid-19 (25% des jordaniens sont au chômage et 19% de la population a été vaccinée à l’heure actuelle) . «Vous avez montré l'exemple au monde » a déclaré le roi qui a félicité à son tour les Etats-Unis pour leur gestion du coronavirus et en a profité pour rencontrer le Président Directeur Général du Laboratoire Pfizer. Echange de bons procédés entre deux chefs d’états que tout rapproche. Y compris la protection des Lieux Saints de Jérusalem dont Abdallah II est le gardien autoproclamé. Un titre que Joe Biden a volontiers reconnu lors de leurs échanges comme l’indique dans une de ses manchettes LPH info, média israélien. « (…). Information également confirmée par le très britannique « Daily Mail : « Le président a exprimé son ferme soutien à création de deux États du conflit israélo-palestinien et son respect pour le rôle spécial de la Jordanie en tant que protecteur des lieux saints musulmans à Jérusalem » peut-on lire dans les colonnes du journal. 

Prince Hassan, Abdallah II et Joe BidenAbdallah II, venu avec son épouse Rania et son fils Hassan, devrait prendre un petit-déjeuner de travail ce jour avec la vice-présidente Kamala Harris avant de rencontrer le secrétaire d'État Antony Blinken. Les relations entre les États-Unis et la Jordanie ont été établies en 1949 , Washington cherchant un allié de taille dans la résolution du conflit israélo- palestinien. La monarchie est devenue très rapidement incontournable y compris pour l’Occident qui a su apprécier les talents des Hachémites durant la première guerre du Golfe. Les deux pays ont convenu d’un partenariat militaire. « Alors que les États-Unis se sont retirés d’Afghanistan, ils déploient certaines de leurs troupes en Jordanie et transfèrent de même leurs troupes et leurs équipements du Qatar vers le royaume hachémite. Cela confère à Amman un poids stratégique plus important à l’échelle régionale » a expliqué le journaliste Osama al-Sharif au quotidien « L’Orient-Le jour ».  En 2003, le roi Abdallah II avait toutefois vivement critiqué la seconde invasion de l’Irak estimant que cela « déstabiliserait toute la région ». L’histoire lui a donné raison.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 21/07/2021

Ajouter un commentaire

Anti-spam