Le roi Abdallah II de Jordanie tente de mobiliser ses alliés arabes et européens afin d’éviter une recrudescence du conflit dans tout le Proche-Orient.
Début août 2024, le roi Abdallah II de Jordanie a tenu différents entretiens téléphoniques avec le président français Emmanuel Macron, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Au cœur des discussions : coordonner des efforts internationaux afin d’éviter une désescalade du conflit au Moyen-Orient, selon l'agence de presse jordanienne qui a couvert l’information.
La crainte d'une généralisation du conflit au Proche-Orient
Les tensions au Moyen-Orient se sont récemment intensifiées avec une escalade militaire potentielle entre Israël et l'Iran, depuis l’assassinat du leader du Hamas, Ismaël Hanyeh, en plein cœur de Téhéran le 31 juillet 2024. Très irrité par cet assassinat- une victoire pour Tel Aviv- les mollahs iraniens et leurs alliés libanais du Hezbollah ont menacé Israël de représailles. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a averti que toute attaque contre son pays entraînerait de graves conséquences. Des menaces qui ont contraints, les pays étrangers à demander à leurs ressortissants de quitter le Liban voisin.
La Jordanie et ses alliés européens et arabes réclament une solution à deux États
Le souverain jordanien, curateur des Lieux saints de Jérusalem, a exprimé ses préoccupations concernant une potentielle extension régionale du conflit, insistant auprès de ses alter égos sur la nécessité de maintenir la sécurité et la stabilité au Proche-Orient. Il a également mis en avant l'importance d'un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, tout en soulignant l'impératif de protéger les civils et d'éviter une aggravation de la crise humanitaire. Une position que soutient actuellement la France. Selon le président Français, « (…) aux côtés de ses partenaires de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique ainsi que ses partenaires européens, (…) l’Autorité palestinienne doit être soutenue et non pas affaiblie », a déclaré le dirigeant en juin dernier.
Outre ces échanges, le roi Abdallah II a également discuté des mêmes enjeux avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi. Les deux chefs d'État ont réaffirmé leur engagement en faveur d'une paix durable basée sur la solution à deux États, qui garantirait la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Ces initiatives diplomatiques rappellent à leurs alliés respectifs l'engagement continu de la monarchie hachémite, souvent bien seule, à jouer un rôle clé dans la recherche d'une solution pacifique aux conflits qui secouent toute l’ancienne Mésopotamie.
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