Noor Pahlavi appelle l'Occident à tourner son regard vers l'Iran

Reza Shah Pahlavi  et sa fille NoorC’est un vibrant plaidoyer que la princesse Noor Pahlavi a fait publier dans le magazine Kayhan Life. Fille aînée du prince Reza Shah Pahlavi, prétendant à la couronne d’Iran et leader de l’opposition, la princesse Noor a pointé du doigt la responsabilité de la république islamique dans la gestion catastrophique du Covid dans son pays, « résultat d'une mauvaise planification ou d'une mauvaise gestion, alimentée par la même idéologie anti-occidentale et anti-progressiste qui vient de s'emparer de l'Afghanistan – et (qui)  fait des ravages sur le peuple iranien, comme c'est le cas depuis 1979 ».  L’héritière au trône du Paon appelle l’Europe et l'ONU à tourner leurs regards vers l’Iran « qui a atteint son point de rupture » selon elle. 

« Alors que le monde se concentre sur la catastrophe politique et humanitaire qui se déroule en Afghanistan, juste de l'autre côté de sa frontière, en Iran, une autre crise approche d'un point de rupture ». Elle est sur tous les fronts depuis plusieurs mois. A 29 ans, héritière au trône du Paon, la princesse Noor Pahlavi est une princesse de son temps qui entend être au chevet des compatriotes. Après avoir pris fait et cause pour la défense des homosexuels iraniens menacés de mort et des femmes encore contraintes de se soumettre à des « traditions moyen-âgeuses » , la fille du prince Reza Shah Pahlavi a publié un long plaidoyer dans le magazine Kayhan Life afin d’attirer l’œil de la communauté internationale sur les ravages du coronavirus en Iran. Un pays dont sa famille a été exilée en 1979 après une révolution qui a permis l’arrivée au pouvoir des islamistes. Depuis plusieurs jours, le nombre d’iraniens infectés par le covid-19 ne cesse de grimper sans que le pouvoir en place ne semble être en mesure de stopper la pandémie. « Toutes les deux minutes, un iranien meurt de COVID-19, et c'est ici selon les propres aveux du régime. Ces décès ne sont pas simplement le résultat d'une mauvaise planification ou d'une mauvaise gestion. Ils sont alimentés par la même idéologie anti-occidentale et anti-progressiste qui vient de s'emparer de l'Afghanistan – et il fait des ravages sur le peuple iranien, comme c'est le cas depuis 1979 » précise la princesse qui est dans l’attaque frontale. 

Famille impériale Pahlavi«Tandis que la première vague de la pandémie frappait l'Iran, [l'ayatollah-ndlr ]Khamenei a nié la réalité mortelle de la pandémie afin de promouvoir la participation des iraniens à ses fausses élections et des théories du complot absurdes » dénonce Noor Pahlavi qui rappelle que les mollahs affirment que le virus a été créé « par les américains dans le but de se servir des iraniens comme cobayes ». Une propagande qui ulcère la petite-fille de Farah Pahlavi.  Il est vrai que le chef de l'IRGC [corps des gardiens de la révolution -ndlr] a même prétendu, ces derniers jours, que leur « ennemi avait l'intention d'utiliser le vaccin afin paralyser les iraniens ». Des vaccins en provenance des Etats-Unis et de l’Europe qui ont été interdits par les dignitaires du régime des mollahs,  « alors qu'ils se sont fait pourtant eux-mêmes vaccinés avec celui de Pfizer », jusqu'à « refuser l’aide de Médecin sans frontières » alerte la princesse impériale. « Alors que la plupart des pays du monde se remettent et tentent de sortir de cette pandémie, les iraniens meurent en masse », pris au piège par un « anti-occidentalisme enragé (qui) n'est pas seulement rhétorique ». 

Noor Pahlavi, mannequin pour Vogue.Evoquant le vaccin CovIran Barakat produit dans le pays, « qui n’a bénéficié à peine à 5% de la population », « les hôpitaux de notre pays sont tellement surpeuplés que les patients s’alignent les uns après les autres dans les couloirs et que les plus désespérés attendent dans la rue » un vaccin qui ne vient pas rapporte Noor Pahlavi qui s’indigne et qui pointe du doigt les nombreux mensonges du régime islamique. S’improvisant journaliste, la princesse Noor se plaint du manque de réactions de la communauté internationale, de l’OMS ou de l’ONU alors que les cris de détresse des iraniens sont diffusés dans le monde entier sur les réseaux sociaux. « Un responsable de la santé a admis que le régime avait dépensé plus de 800 millions de dollars pour un médicament aux antécédents douteux de traitement des effets secondaires du coronavirus. Cette somme d'argent aurait pu être utilisée pour acheter plus de 160 millions de doses du vaccin Astra-Zeneca produites à l'étranger, qui auraient pu vacciner chaque adulte iranien. Khamenei a choisi de ne pas le faire » déplore Noor Pahlavi qui ne cache pas sa colère. 

Quelle solution pour aider ses compatriotes ?  « Une idée a été proposée par des groupes iraniens [d’opposition-ndlr] vivant aux pays occidentaux (…) et qui impliquerait d'utiliser les avoirs gelés du régime à l'étranger pour acheter des vaccins et les fournir directement au peuple iranien. Cela devrait, naturellement, se faire sous l'œil vigilant d'une organisation internationale réputée car l'aide apportée directement à la République islamique serait sans aucun doute utilisée pour remplir les poches des dirigeants ou ne profiterait qu'au régime, comme c'est souvent le cas. Alors que la crise devient incontrôlable, le régime sera contraint d’autoriser une telle aide malgré le refus des offres précédentes » croit savoir Noor Pahlavi.  « Puisque la plupart des pays se retirent du Moyen-Orient, ils devraient saisir cette occasion pour montrer que les droits de l'homme et la dignité de ceux qui souffrent sous la répression sont une priorité » plaide en guise de conclusion la petite-fille du dernier shah d’Iran. Une dynastie qui a toujours été au service de son peuple et une nouvelle génération qui entend le rester.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 01/09/2021

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