Le système judiciaire iranien a surpris la communauté internationale en annonçant qu'il avait officiellement inculpé des dizaines d'anciens et actuels responsables américains pour leur soutien à Tondar, un mouvement d'opposition monarchiste basé aux États-Unis, interdit en Iran pour ses activités de déstabilisation.
Une suprise qui pourrait porte à rire si elle n'était pas à prendre au sérieusx. Le 26 septembre 2023, lors d'une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Masoud Setayeshi, a annoncé qu'il avait officiellement inculpé des dizaines d'anciens et actuels responsables américains pour leur soutien à Tondar, un mouvement d'opposition monarchiste basé aux États-Unis et interdit en Iran en tant que groupe terroriste. Parmi les noms des inculpés, les anciens présidents américains Donald Trump, Barack Obama et George Bush, ainsi que les anciens secrétaires d'État Mike Pompeo, John Kerry, Hilary Clinton et Condoleezza Rice. Même le président actuel, Joe Biden, a été inclus dans cette liste controversée.
Un parti monarchiste accusé de destabiliser l'Iran
Tondar, également connu sous le nom d'Assemblée du Royaume d'Iran, est un groupe dissident basé à Los Angeles, fondé en 2003, qui prône le rétablissement de la monarchie en Iran pour remplacer la République islamique actuellement au pouvoir à Téhéran. Le groupe est accusé par le gouvernement iranien d'avoir orchestré plusieurs attaques à l'intérieur du pays, dont un attentat à la bombe meurtrier contre une mosquée dans la ville de Shiraz en 2008, qui a tué 14 personnes et en a blessé au moins 200 autres. Bien que les membres du groupe basés aux États-Unis aient nié toute implication directe dans ces attaques, l'Iran pointe régulièrement leur responsabilité à chaque acte de destabilisation. Ils sont également accusés d'avoir été impliqués dans des fuites d'informations classifiées, des incendies criminels, des assassinats et des attentats à la bombe, dont beaucoup auraient été déjoués par le ministère iranien du renseignement.
Le leader du mouvement monarchiste Tondar illégalement détenu en Iran
Bien qu'il soit interdit en Iran et non reconnu par le prince Reza Shah Pahlavi, le chef de la Maison impériale, Tondar a continué à bénéficier du soutien de divers responsables américains au fil des ans. Le groupe prétend avoir environ 100 000 membres actifs à travers les États-Unis, participe régulièrement à des manifestations anti-mollahs et a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques, dont un attentat à la bombe contre un séminaire utilisé par les forces des Gardiens de la révolution islamique en 2019, donnant du grain à moudre au régime théocratique. En 2020, l’Iran a annoncé l’arrestation de Jamshid Sharmahd, un ressortissant irano-allemand qui, selon lui, est « le chef du groupe terroriste Tondar ». Sharmahd a été condamné à mort le 21 février après que le tribunal iranien a reconnus on implication « dans 23 attentats terroristes, dont cinq ont été mis en œuvre avec succès », selon l'agence de presse Tasnim. La peine a été confirmée en avril dernier. Bien qu’elle ait admis qu’il se trouvait déjà en Iran au moment de son arrestation, la famille de Sharmahd affirme toutefois qu’il a été kidnappé aux Émirats arabes unis. par les services secrets iraniens
Cette inculpation d'offciels américaines par l'Iran a été largement critiquée par la communauté internationale, les États-Unis qualifiant « ces accusations d'absurdes et de politiquement motivées». Ces développements soulignent une nouvelle fois les tensions persistantes entre les deux nations et suscitent des inquiétudes quant à l'avenir des relations internationales dans la région. L'issue de cette situation complexe reste incertaine, mais elle continue de mettre en évidence les profondes divisions politiques qui persistent à l'échelle mondiale entre les pays occidentaux et l'ancienne Perse.
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