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Le prince Filip Karageorgévitch ne décolère pas !

Prince héritier, deuxième successible au trône, Filip Karageorgévitch est volontiers patriote. A l'occasion du 29e anniversaire de la fin de la République serbe de Krajina, il s'est exprimé et n'a pas caché sa colère. 

L’héritier au trône de Serbie est un fervent nationaliste et ne s’en cache guère. Sur ses réseaux sociaux, il multiplie les déclarations glorifiant le patriotisme serbe avec un brin de nostalgie pour la grande Yougoslavie fondée par son arrière-grand-père, le roi Alexandre Ier Karageorgévitch, à la fin de la Premier Guerre mondiale. Le prince Filip Karageorgévitch, 42 ans, père de deux enfants, ne rate pas une occasion de rappeler à ses compatriotes de quelle manière, ils ont été maltraités par les forces atlantistes de l’OTAN. Le 4 août 2024, il a publié un communiqué sur X (anciennement Twitter) évoquant le 29e anniversaire "d'un crime de nettoyage ethnique le plus terrible commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, (...) resté impuni " selon lui.

 

 

Nationalisme et monarchisme, le fer de lance du prince Filip 

Le fils du prince Alexandre de Serbie fait référence à la fin de la République serbe de Krajina (Republika Srpska Krajina) dont l’indépendance a été proclamée en 1990 par la communauté serbe de Croatie, inquiète par l'arrivée au pouvoir du nationaliste Franjo Tudjman à la tête de l’État. C’est environ 12% de la Croatie qui fait sécession à l’heure de la chute du mur de Berlin dans une Yougoslavie qui se fragmente doucement sous l’œil approbateur de l’Union européenne (UE). Les premiers affrontements ne vont pas tarder être séparatistes et l’armée croate que tout sépare. Y compris sur le plan religieux. Les anciens antagonismes ressurgissent et avec eux, l’horreur des camps pour prisonniers qui vont rappeler ceux du dernier conflit mondial. Des images qui vont faire le tour des télévisions internationales. L’opération Tempête, qui achève la reconquête militaire de tout le territoire par les Croates, va profondément marquer le subconscient de Serbes. Plus de 200 000 serbes de Croatie fuient en masse en direction de Belgrade. La capitulation de la capitale de Krajina, Knin, est auréolée d’un bain de sang. Entre 400 et 1200 Serbes auraient été tués durant l’opération sans que personne ne soit arrivé à un vrai compromis chiffré sur le nombre exact de personnes décédées. Pour le prince Filip Karageorgévitch, il s’agit ni plus ni moins que d’une  "épuration des Serbes ", "pour laquelle la grande majorité des personnes accusées de crimes de guerre n'ont jamais été condamnées, tandis que tous les auteurs ont été acquittés ", précise-t-il.

Partageant la " tristesse et la douleur de centaines de milliers de nos concitoyens qui ont été exilés de leurs foyers, à la fois pour les victimes, des milliers, et pour leurs maisons, leurs champs et leur patrie ", le prince Filip fait également appel au devoir de mémoire de chacun afin qu'il puisse se perpétuer aux générations futures et que nul n’oublie les souffrances de son peuple. Un communiqué aux accents cocardiers qui fait écho à ceux que l’on retrouve au sein de la mouvance monarchiste ( actuellement représentée au Parlement), nostalgique de la Grande Serbie. 

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 07/08/2024

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