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Un prince qui fait corps avec la nation russe

Depuis la naissance de son fils, le prince Alexandre, le Grand-duc Georges Romanov se faisait rare dans les médias internationaux. Il a accordé un entretien au magazine espagnol ¡ HOLA !. Il évoque son amour pour la Russie et le décès de son oncle le roi Constantin II de Grèce, également son parrain. 

C’est l’héritier du trône de Russie, mais pas question de parler politique. Le Grand-duc Georges Romanov est pour l’instant tout au chevet de son fils, le prince Alexandre, né le 21 octobre 2022. Entre deux biberons, aux côtés de son épouse, la princesse Vittoria Romanovna, Tous deux forment un couple heureux qui s’est installé dans le pays de ses ancêtres. Le futur tsar de jure a accordé une interview au magazine espagnol ¡ HOLA !

 

 

Les Russes ont sentiment d'affection pour la dynastie impériale

Les Romanov ont régné sur la Russie durant trois cents ans. En 1917, ils ont été chassés du pouvoir par une révolution sanglante qui a exécuté plusieurs membres de la maison impériale ou qui en a exilé de nombreux autres. C’est le cas de la branche dynastique du Grand-duc Georges qui s’est installée en Bretagne, dans le village de Saint-Briac. Lui est né en Espagne, un pays qui tient une place spéciale « dans son cœur ». « A la chute du régime communiste, le pays a redécouvert sa religion et son histoire. Ainsi, il y avait une très forte appétence pour notre passé, sa culture et ses racines. Il y a un véritable engouement autour de l’histoire de ma famille ». Les Russes ont conservé une certaine affection envers nous » reconnaît le Grand-duc Georges. « De leurs vivants, mes grands-parents [le grand-duc Vladimir et la grande-duchesse Léonida-ndlr] n'auraient jamais pensé que nous pourrions revenir un jour » poursuit -il au cours de l’interview. « C’est en 1992 que le gouvernement russe nous a invités pour la première fois à retourner en Russie. C'était à l’occasion du changement historique du nom de Leningrad en Saint-Pétersbourg. Ils voulaient qu'un descendant de la famille Romanov soit présent à l'événement. Depuis lors, nous avons commencé à faire des voyages réguliers en Russie et nous avons organisé des conférences culturelles et historiques. Je dirais que soixante pour cent du territoire russe a été couvert » continue le prince impérial. 

Le Grand-duc Georges, son épouse son fils célébrant Noël,  le prince Belosselsky-Belozersky @Maison impériale

Un prince qui fait corps avec la nation

À 41 ans, le descendant du tsar Alexandre II se confie sur sa nouvelle vie et jette un regard attristé sur la guerre opposant la Russie et l’Ukraine.  « C'est un plaisir de pouvoir être dans mon pays. Cela a été quelque chose de très difficile pour notre famille, parce que nous avons vécu une histoire personnelle tragique. Mais j'ai l'opportunité d'être là en dépit de la situation actuelle qui est reste très conflictuelle. C’est une période compliquée. Personne n'aime que des frères se battent entre eux » explique le Grand-duc Georges Romanov. Il aime son pays. « Ma mère et mes grands-parents m'ont élevé dans l’amour de la religion orthodoxe. Ma grand-mère est née en Géorgie, à l'époque soviétique. Ils m'ont enseigné la culture et l'histoire de la Russie. J'ai appris à parler russe dès mon plus jeune âge » rappelle le prince. « Aller de Moscou à Saint-Pétersbourg, c'est passer de la ville des affaires, la ville des costumes-cravates, à la ville de la culture et des musées. L'Ermitage possède une collection absolument magnifique et n'a rien à envier aux grands musées  [d'Europe]» ajoute- t-il avec un certain sentiment de fierté.  

La Grande-duchesse Maria Wladimirovna aux obsèques du roi Constantin .Photos@maisonimpériale

La mort du roi Constantin II, une perte pour les Romanov

Il est conscient des devoirs qui pèsent sur ses épaules. « Pour moi, c'est une énorme responsabilité familiale, que mes grands-parents et mes parents m'ont transmis. Nous représentons l'histoire d'une famille et une époque de l'histoire de la Russie. Pour moi, évidemment, c’est un devoir d'aider et d'être présent. Si le peuple russe souhaite me rappeler, je serai toujours prêt à l’assumer » renchérit-il. En Russie, ils sont un tiers à souhaiter un monarque après le mandat du Président Vladimir Poutine. Il a créé la Fondation impériale russe, qui s’occupe de fournir en médicaments les hospices, et Foodbank Rus, la première banque alimentaire en Russie. « Nous nous sommes actuellement occupé à ouvrir des succursales alimentaires dans toutes les régions russes, afin d'aider autant que possible tout le monde, réfugiés compris » affirme le Grand-duc Georges qui ne ménage pas sa peine.

Filleul du roi Constantin II de Grèce, il n’a pu être présent à ses obsèques. « Son décès nous a réellement secoués. Ma mère en particulier, car ils connaissaient depuis de nombreuses années. Il a vécu tant de choses et traversé des moments si difficiles. Le roi a toujours fait ce qu'il considérait comme approprié pour son pays et son développement. Il a été un excellent exemple et a toujours aidé son pays. C'était une personne avec un caractère fantastique, un passionné de sport, ce qui liait à Sa Majesté le roi Juan Carlos. Je garderais un excellent souvenir de lui » dit le Grand-duc Georges Romanov. Ultime témoignage d’un prince à un monarque dont la famille est étroitement liée généalogiquement à la sienne.

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