Queen Elizabeth II : « vous n’êtes pas seuls ! »

En dépit de la pression sanitaire, « The Queen » n’a pas failli à son devoir. C’est depuis le château de Windsor, où elle est toujours confinée avec son époux, le prince Philipp d'Edimbourg, que la reine Elizabeth II a enregistré son message de fin d’année adressé aux britanniques. Un discours attendu et rempli d’espoirs alors que le Royaume-Uni signe définitivement son départ de l’Union européenne et que l’Ecosse réclame de nouveau un référendum sur son indépendance, menaçant l’unité de la monarchie Windsor.

« Pour beaucoup, cette année est empreinte de tristesse: certains pleurent la perte d'un être cher, amis et famille manquent à d'autres, alors qu'ils voudraient pour Noël une simple étreinte ou une pression de la main. Si c'est votre cas, vous n'êtes pas seuls ».  C’est depuis le château de Windsor que la reine Elizabeth II a enregistré son message annuel de fin d’année aux britanniques. Très rapidement, dès les premières lignes, la souveraine a tenu à insuffler de l’espoir à ses sujets durement touchés par la pandémie de coronavirus et désormais sa variante mutante qui a contraint le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson à annuler les festivités de Noël. « Nous ne pouvons pas célébrer la naissance (du Christ) comme d'habitude (...) mais la vie doit continuer » a demandé la reine Elizabeth II enfermée dans une robe bleue royal et portrait de son époux, Philipp, 99 ans, à ses côtés. « Nous continuons d'être inspirés par la gentillesse d'étrangers et trouvons du réconfort dans le fait que, même dans les nuits les plus sombres, il y a de l'espoir » a poursuivi, l'air grave, Elizabeth II.

« Au Royaume-Uni comme partout dans le monde, les peuples ont répondu de manière magnifique aux défis de l'année, et je suis fière et émue de cet esprit silencieux et indomptable » a continué la reine qui a remercié une fois de plus ces « bons Samaritains qui ont émergé dans la société ». Une année 2020 éprouvante pour la souveraine. Outre la crise sanitaire qui a fait environ 70000 morts au Royaume-Uni, la reine Elizabeth II a dû gérer malgré elle l’affaire Epstein (du nom du financier retrouvé mort dans sa cellule de prison) qui a touché son fils, le prince Andrew, duc d’York, et le départ retentissant de son petit-fils et sa bru de la maison royale, le prince Harry et Meghan Markle. Une monarchie qui a définitivement quitté l’Union européenne après un accord « in extrémis » avec Bruxelles et qui pourrait faire face à une nouvelle menace, la velléité d’indépendance de l’Ecosse. Le 24 décembre, peu de temps avec le discours royal, la Première ministre (SNP) Nicola Sturgeon a déclaré « qu’il était temps que l’Ecosse trace son propre avenir en devenant une nation indépendante ». Un rêve pour beaucoup de jacobites et qui pourrait devenir réalité. Depuis plusieurs mois, divers sondages d’opinion montrent le « oui »  largement en tête face au « non » en net recul. Les indécis restant ceux qui pourraient faire une fois de plus  la différence en cas de référendum. « Aucun accord ne pourra jamais compenser ce que le Brexit nous enlève »  a d’ailleurs renchéri la dirigeante écossaise en dépit d’une certaine frilosité de Bruxelles sur le sujet.

« La Bible raconte comment une étoile est apparue dans le ciel, sa lumière guidant les bergers et les sages vers la scène de la naissance de Jésus. Laissez la lumière de Noël - l'esprit d'altruisme, d'amour et surtout d'espoir - nous guider dans les temps à venir. C'est dans cet esprit que je vous souhaite un très joyeux Noël » a conclu la reine Elizabeth II à travers un discours de Noël émouvant. Le 68ème d’un long règne qui s’achève doucement, celui d'une monarque révérée dans le monde entier, celui d’une femme qui demeure ce roc inébranlable pour les britanniques.

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