Les Américains « so in love » du prince William de Galles

C’est la surprise du mois d’août. Alors que les magazines People ne cessent d’évoquer le prince Harry et son épouse, sous toutes ses formes, un récent sondage révèle que les Américains apprécient le roi Charles III et le prince William de Galles largement au-delà de leurs propres dirigeants. Un engouement pour la monarchie britannique qui exclut toutefois le duc et la duchesse de Sussex du cœur des lointains anciens sujets de Sa Gracieuse Majesté.

Le 9 août 2023, l’institut de sondage Gallup Poll a mis en ligne une surprenante enquête qui suggère que les États-Unis pourraient bien avoir besoin de regarder au-delà de leurs frontières afin de trouver des personnalités publiques qui plaisent à la majorité des Américains et qui feraient consensus parmi kes Républicains et les Démocrates. Le prince William de Galles, fils du roi Charles III, apparaît comme le candidat le plus populaire  parmi un large panel de noms cités. Un héritier qui permettrait à un pays fracturé de retrouver son unité. Un engouement qui reste étonnant quand on connaît l’histoire des États-Unis. Treize colonies qui ont décidé de rompre leurs liens avec la monarchie britannique en 1783 après un long conflit fratricide, une guerre d’indépendance à laquelle la France a participé aux côtés des insurgés du général Georges Washington. 

Le prince William plus populaire que le roi Charles III

Bien que diverses tentatives de mettre en place une monarchie ont échoué aux États-Unis, les Américains ont toujours eu une certaine appétence pour les familles royales, reportant leurs émois sur des dynasties plus locales comme les Kennedy, les Rockefeller ou les Bush. Avec 59% d’avis favorables, la note la plus élevée du sondage sur les 15 personnalités présentées dans l’enquête, le prince de Galles devance même son père le roi Charles III qui arrive en quatrième position avec 46%, juste derrière Jill Biden (la Première dame) et plus étonnamment le président ukrainien Volodymyr Zelenski. Autre titre de comparaison qui démontre l’engouement de la famille royale britannique en Amérique du Nord, les faibles scores de l’actuel président des Etats-Unis et son adversaire officiel. Le président Joe Biden et son concurrent potentiel aux élections de 2024, l'ancien président Donald Trump, sont tous deux à égalité avec 41% de cote de popularité face à 56% des sontés qui ont une opinion défavorable d’eux.

Un héritier synonyme d'unité 

Le sondage montre également que le prince William est la deuxième figure la plus fédératrice pour les deux plus grands partis politiques du pays. Plus de six Républicains sur 10 (soit 65%), comme autant du côté Démocrate (63%),  semblent rêver à une tête couronnée. 38% des Américains âgés de 18 à 34 ans le plébiscitent même dans son futur rôle de garant de l’unité. William est plus favorablement perçu par les femmes américaines (69%) que par les hommes (50%). De bon augure pour le futur de la monarchie (62% des Britanniques souhaitent le maintien de la monarchie selon un sondage daté d’août 2023 publié par Statista) et une popularité qui pourrait s’expliquer par celle dont a longtemps joui de son vivant sa mère, Lady Diana Spencer. Un prince dont on va pouvoir bientôt découvrir une biographie inédite de plus de 500 pages, rédigée par le journaliste Kévin Guillot (spécialiste de la monarchie britannique), et qui paraîtra à City Edition à la rentrée de septembre prochain.  « La monarchie produit constamment des dirigeants qui accordent toute leur priorité à améliorer le sort de leurs habitants la nation. Le sondage Gallup révèle à quel point ces qualités sont très appréciées, non seulement en Grande-Bretagne, mais ici aux États-Unis. Nous traversons une période troublée pour la stabilité et la prospérité mondiales. Mais alors que la Grande-Bretagne a, comme monarchie, maintenu sa cohésion sociale, l'Amérique n'a eu personne pour nous rappeler « la grande famille impériale à laquelle nous appartenons tous ». Car nous n'avons plus cette famille » analyse Lee Cohen, journaliste au Spectator. « Ironiquement, nous avons les Sussex, mais c'est une tout autre affaire » ajoute-t-il. 

Curieusement, le sondage ne mentionne pas le prince Harry et son épouse Meghan Markle. Installés depuis trois ans aux États-Unis, engagés dans diverses productions (dont un contrat avec Netflix) et bientôt l’adaptation au cinéma d’un roman, la sortie de leur biographie « Spare » n’a pas su rencontrer son public. À force d’interviews en tout genre, le comportement des Sussex a fini par irriter les Américains. Même si le sondage n’inclut que les noms de leaders mondiaux, l’absence du prince Harry est révélatrice de ce que pensent les Américains d’un prince qui n’a toujours pas réussi à trouver aux États-Unis ce que ses compatriotes lui ont  également refusé : une certaine reconnaissance  ! 

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