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En Jamaïque, la monarchie sera abolie en 2025

La ministre jamaïcaine des affaires juridiques et constitutionnelles, Marlene Malahoo, a annoncé que le Parlement allait entamer un processus de modification de la Constitution. Le gouvernement de cette île des Caraïbes organisera un référendum sur le futur des institutions monarchiques en 2025. Une majorité de la population est actuellement favorable à la fin des liens avec le Royaume-Uni.

Soixante ans après la proclamation de son indépendance, l’île de la Jamaïque, ancienne colonie britannique, va bientôt entamer un processus de modification de sa Constitution. C’est la ministre jamaïcaine des affaires juridiques et constitutionnelles, Marlene Malaho, qui a annoncé que 13 articles allient être réétudiés afin de permettre la mise en place d’un référendum en 2025 ou chaque habitant devra se prononcer pour ou contre le maintien de la monarchie. Un sytème qu'elle a conservé après 1962 avec (feu) la reine Elizabeth II à sa tête. Bien que des désaccords subsistent entre le gouvernement du Premier ministre travailliste Andrew Holness et l’opposition dirigée par Mark Golding, leader du Parti national du Peuple (PNP), le gouverneur-général, Sir Patrick Allen, représentant du roi Charles III a récemment confirmé « que toutes les équipes avaient été constituées et étaient prêtes à aller de l'avant ». Un Comité de réforme constitutionnelle (CRC) sera chargé de vérifier et modifier le cas échéant les articles concernés de la Constitution jamaïcaine.  

Le roi Charles III  et le Premier ministre Andrew Holness @ Youtube/globalnews

Un référendum prévu en 2025

Depuis le décès de la reine Elizabeth II en septembre 2022, le gouvernement jamaïcain ne cache plus son désir et sa volonté d’abolir l’institution monarchique. « Il est inévitable que nous nous dirigions vers une république pour répondre à la volonté du peuple de la Jamaïque et à notre ambition de devenir un pays indépendant, développé et prospère » avait déclaré le Premier ministre Andrew Holness lors de la visite du prince William dans cette partie des Caraïbes en mars de l’année dernière. Durant ce séjour, l’héritier au trône britannique s’était d'ailleurs excusé pour les ravages causés par l’esclavage, « une tache à jamais dans notre histoire » selon le fils aîné du roi Charles III. « Le passage à la République (parlementaire) se fera lentement, puisque la Constitution établit un délai de trois mois entre la présentation du projet de loi et le début de sa discussion, et un délai similaire entre la conclusion du débat et le vote » précise toutefois la ministre  Marlene Malaho qui rappelle que le référendum coïncidera également avec les élections générales. Le tout étant de savoir si deux votes consécutifs pourront avoir lieu le même jour ou la même année. Ce qui pourrait être toutefois difficile à tenir d'après la même ministre. 

Selon toute vraisemblance, l'île de la Jamaïque devrait suivre le même chemin que sa consoeur de la Barbade qui a mis à la monarchie fin 2021. Lors du dernier sommet du Commonwealth, organisé au Rwanda, le roi Charles III avait expliqué que tout pays qui souhaitait quitter le giron de la monarchie était libre de le faire sans restriction. « Je tiens à dire clairement, comme je l'ai déjà dit, que le régime constitutionnel de chaque membre, en tant que république ou monarchie, relève uniquement de la décision de chaque État membre. Le Commonwealth compte en son sein des pays qui ont eu des liens constitutionnels avec ma famille, certains qui continuent d'en avoir et de plus en plus qui n'en ont pas » avait déclaré le fils de la reine Elizabeth II.  

Selon un sondage daté d’août 2022, 56% des Jamaïcains souhaitent l’abolition de la monarchie. L'île devrait cependant rester membre du Commonwealth.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 01/03/2023

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