Nicolas de Roumanie assume sa position d'héritier quoiqu'on en pense

Nicholas Medforth-Mill et son épouseDans l’affaire qui l’opposait au reste de la famille royale, y compris sa propre mère la princesse Elena, la cour de justice a rendu un avis favorable à (l’ancien prince) Nicholas Medforth-Mills. Âgé de 36 ans et père de deux enfants (dont un né d’une aventure extra-conjugale), il demeure pour beaucoup de monarchistes roumains, le dernier espoir d’une famille qui se caractérise désormais par une succession exclusivement féminine. Comme son grand-père le roi Michel Ier, il estime avoir un rôle important à jouer en Roumanie et affirme que la maison royale n’a plus d’autres choix que de le réintégrer dans son rang et ses titres. 

Nicholas Medforth-Mill et son épouseC’est une interview qui n’est pas passée inaperçue. Sitôt le verdict rendu par le tribunal de Noyon en sa faveur, le 6 octobre dernier, la presse s’est rendue au chevet de l’ancien prince Nicholas (Nicolas) Medforth-Mills. Déchu de ses droits au trône dans des conditions controversées en 2015, le neveu de la princesse Margareta a accueilli la nouvelle avec satisfaction. « Une prise de bec indigne » selon lui. Il n’a toujours pas avalé le fait que sa famille l’ait empêché de voir son grand-père, le roi Michel Ier, agonisant entre fin octobre et décembre 2017. Ecologiste passionné et cycliste confirmé, Nicholas Medforth-Mills affirme qu'il n'a pas besoin de titre pour pouvoir réaliser toutcs ces choses en lesquelles il croit. « Je n'ai pas besoin d'un poste dans la famille royale et d'un titre pour faire ce que je veux faire en Roumanie (….) » a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Universul.net. « J'ai essayé de m'impliquer dans des projets qui profitent à tous mais peut-être que je suis devenu trop populaire, peut-être pas. Il y a eu dans tous les cas un soudain changement d'attitude complètement inexplicable » explique Nicholas Medforth-Mills. 

« (Margareta) ne tarissait pas d’éloges envers moi et a encouragé mon retour dans le pays . J'ai adopté la Roumanie comme la Roumanie m'a adopté. Puis, du jour au lendemain, les choses ont changé » regrette l’ancien prince héritier qui est accusé de défendre la thèse d’un complot qui aurait été initié au sein de sa famille. Ce que démentent totalement les avocats de la curatrice au trône.  Depuis sa déchéance,  il n y a plus de contacts directs avec la princesse Margareta et le peu de fois où ils se  sont croisaient à des cérémonies, laissant entrevoir à chaque fois des espoirs de réconciliation, la famille royale lui a adressé à peine la parole. « Je souhaite que leur attitude soit désormais plus plus ouverte et beaucoup plus (orientée vers) l'unité plutôt que continuer à entretenir ces divisions au sein de notre famille » plaide Nicholas Medfotth-Mills. 

Nicholas Medforth-Mill et son épouse devant le tombeau de son grand-pèrePour les monarchistes roumains, il est le prince de tous les espoirs et serait en mesure de couronner définitivement la république à l’heure ou deux institutions cohabitent sans empiéter sur les fonctions de l’autre. Nicholas Medfortth-Mills en est persuadé, il a un destin à accomplir. « Ma mission et mes opinions n'ont pas changé. Je crois que j'ai un rôle à jouer et je veux servir le pays dans toutes les circonstances possibles » affirme t-il.  Pour autant, il reste réaliste. « Je suis optimiste, j'ai du temps libre, je suis patient » renchéri l’ancien prince Nicholas qui ne pense pas que sa tante fera un pas en sa faveur. Et il a raison car il y a urgence en termes de succession au trône. Après la princesse Margareta, ce sera sa sœur Elena qui recueillera la succession et enfin la princesse Elizabeth, la fille de cette dernière et sœur de Nicholas. Ors, elle ne parle pas le roumain et reste quasi inconnue de ses compatriotes. L’ancien prince pense qu’il est le mieux placé pour assumer l’héritage du roi Michel Ier dont on fête actuellement le centenaire de sa naissance. « Il a eu une vie extraordinaire. Il était un symbole d'unité, de valeurs morales. C'était un leader et il a joué un rôle extrêmement important pendant la Seconde Guerre mondiale » rappelle t-il d’ailleurs. 

« Il était aimé en tant qu'homme. C'était une personne modeste, sa mission était d'être au service de la société roumaine. Margareta doit faire ce qu'elle peut pour être connectée à la (jeune) génération, pour se moderniser et être ouverte au public.  Je suis là. Je suis justement issu de cette  prochaine génération. J'ai le temps pour moi, ma mission continuera, je l’assumerais que les gens le veuillent ou non » prévient Nicholas Medfortth-Mills , laissant entrevoir une succession difficile au décès de sa tante.

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Date de dernière mise à jour : 03/11/2021

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