Le prince Albert II de Monaco est agacé et le fait savoir. Dans une interview au quotidien Le Parisien, il a plaidé pour la mise en place d’une seule et unique Conférence des parties (COP) alors que celles-ci se multiplient tout au long de l'année. Avec peu de résultats concrets. Pour le souverain de Monaco, il est désormais important de réduire les coûts financiers et ceux de l’empreinte carbone afin de centraliser de manière efficace les enjeux de ce siècle pour mieux y répondre.
Connu pour sa lutte contre le réchauffement climatique et la protection des fonds marins, le prince Albert II s’est livré au micro du journal Le Parisien. Au lendemain de la fin de la COP27 organisée en Égypte (6-18 novembre 2022), il a souhaité de nouveau interpeller la communauté internationale. Pour les diverses associations écologistes, cette conférence a été un échec. Un sentiment que partage, plus nuancé, le fils du prince Rainier III. « Nous n’avons pas du tout avancé sur les solutions à apporter aux pays développés pour abaisser les émissions de gaz à effet de serre même si des annonces importantes ont été faites en matière de soutien et d’adaptation pour les pays en développement » analyse le monarque.
Le prince Albert II au chevet de la planète bleue
Alors qu’une nouvelle COP, sur la biodiversité, est prévue le 7 décembre prochain au Canada, le souverain de Monaco estime que la multiplication de ces sommets ne permet pas aux débats d’aboutir et ne font que stagner alors qu’il y a une urgence planétaire qui nécessite que les Etats concernés soient au constant chevet de la Terre. Il réclame que soit mise en place une seule COP afin « d’englober » tous les sujets sur lesquels doivent se pencher les nations. « Je pense qu’il faut absolument lier les enjeux « climat » et « biodiversité », car le résultat final est le même. On ne peut pas avoir l’ambition de protéger des espèces si on n’associe pas ce combat avec celui de réduire la pollution par exemple » explique le prince Albert II. Se félicitant des progrès réalisés par la principauté en matière de réductions des émissions de gaz à effet de serre, le prince Albert II défend parallèlement le projet d’extension de son état sur la mer. « Les extensions en mer sont indispensables, mais se font là où la profondeur n’est pas importante et sans franchir une ligne rouge vis-à-vis de l’écosystème marin » précise le prince.
En marge de la COP 27, il avait rappelé que « la Grande bleue a été le symbole hier des progrès des civilisations ». Avant d’ajouter en forme de regrets : « Elle est le symbole aujourd’hui des dysfonctionnements et des tensions de la planète. Elle doit être demain le symbole de solutions nouvelles » comme le rapporte dans ses colonnes la Gazette de Monaco.
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