« C'est totalement illégitime ! ». Face à l’offensive médiatique autour de la princesse Vittoria de Savoie et son nouveau titre d’héritière au trône d’Italie, les Savoie-Aoste ont décidé de répliquer, montrant un certain agacement de leur part. La famille royale est divisée entre deux branches qui descendent de Victor-Emmanuel II et qui revendiquent chacune la couronne d’Italie remisée dans un placard après un référendum truqué qui a abolit l’institution royale en 1946. Interrogé par le New York Times qui a consacré un article sur ce sujet, le prince Aymone de Savoie-Aoste a rappelé que ses cousins s’étaient déshonorés à diverses reprises et qu’ils n’avaient aucun droit pour modifier les lois de succession.
Entre les deux branches rivales des Savoie, le torchon continue de brûler. Une intense campagne médiatique a été initiée afin de faire valoir les droits au trône d’Italie de la princesse Vittoria, 17 ans. L’arrière-petite-fille du roi Humbert II s’est récemment découvert une passion pour la politique mais loin des forums romains. C’est en France qu’elle a décidé d’exercer son talent revendicateur en réclamant, au Président Emmanuel Macron et au ministre de l’Education Jean Michel Blanquer, un traitement plus équitable entre lycées sous contrats et ceux qui ne le sont pas pour le passage des examens de fin d’année. Une déclaration qui a été vue plus de 300 000 fois sur les réseaux sociaux et qui l’a consacré comme « influenceuse instagram » pour sa génération. Un comportement qui irrite le prince Aymone de Savoie-Aoste qui estime que Vittoria de Savoie ne peut se prévaloir d’un titre d’héritière puisque son père, Emmanuel-Philibert, n’a pas le pouvoir de modifier les lois de succession qui restent exclusivement masculines. « C'est totalement illégitime ! » a déclaré le prince Aymone, vice-président de l'association des entreprises italiennes en Russie, la Gim-Unimpresa. « C'est quelque chose d'immensément historique, nous donnons le pouvoir aux femmes » s’est félicité, quant à lui, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie qui parle de « progressisme ».
Le prince Aymone reconnaît que les relations entre les deux familles ne sont « pas bonnes ». Lors du mariage de l’actuel roi d’Espagne, Felipe VI, avec Letizia Ortiz, les princes Victor-Emmanuel de Savoie et Amédée de Savoie-Aoste en étaient venus aux mains devant un parterre d’invités stupéfaits. Le prince Aymone de Savoie-Aoste préfère avoir une attitude plus conciliante vis-à-vis de ses cousins « pour quelque chose qui n'existe pas » mais sans pour autant renoncer à des droits qu’il estime tenir entre ses mains, pour lui et ses deux fils, les princes Umberto (12 ans) et Amedeo Michele (10 ans). « Malheureusement dans toutes les familles, et principalement les familles importantes, vous avez toujours une branche qui veut remplacer l'autre branche » regrette le prince Emmanuel-Philibert de Savoie qui réaffirme aussi ses droits au trône.
Mais chez les Savoie-Aoste on n’en démord pas ! Selon New York Times, ils affirment que la loi limitant la succession royale par primogéniture masculine ne devrait pas être modifiée tant que la monarchie ne sera pas rétablie. « Pour vous dire la vérité, l'Italie est une république depuis 70 ans. Je ne pense pas que la monarchie pourrait revenir » a déclaré Emmanuel-Philibert de Savoie. En 2018, un sondage a révélé que seuls 15% des italiens souhaitaient le retour du roi.
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