Les drones de Louis de Bourbon, une affaire qui se complique
Les drones de Louis de Bourbon, une affaire qui se complique
Le prince Louis-Alphonse de Bourbon est un entrepreneur qui a connu des succès éclectiques. Prétendant au trône de France, il s'est lancé dans un nouveau business qui avait tout pour réussir. Mais, c'était sans compter des complications inattendues qui poussent le duc d'Anjou à devoir se défendre à nouveau devant la justice.
Louis-Alphonse de Bourbon est un membre de la maison royale d’Espagne. Il possède un pedigree que beaucoup pourrait lui envier. Arrière-petit-fils du roi Alphonse XIII d'Espagne et du général Franco, dont il assume publiquement l’héritage, cet aîné des Bourbons est aussi un banquier et un homme d’affaires qui a connu des succès divers au cours des décennies qui se sont succédé. Le 25 avril 2024, pour son cinquantième anniversaire, le prince Louis-Alphonse de Bourbon a ouvert un nouveau local, en plein cœur de Madrid, appelé Drone Aerospace.
Louis-Alphonse de Bourbon, un entrepreneur aux succès écléctiques
« Son idée initiale », explique-t-il dans une interview donnée à Ok Diario, « était d'ouvrir un magasin de drones », même si ce projet n'a pas réellement abouti en raison de « la guerre en Ukraine qui n’a pas permis de se fournir en composants ». « Nous avons donc pensé au merchandising » a poursuivi le duc d’Anjou, titre de courtoisie pour lequel il est connu en France. Finalement, le magasin s’est réorienté sur la vente de « goodies » en tout genre, allant des sacs à dos, casquettes ou t-shirts de marques connues comme Ducati, Aston Martin ou Mercedes. « Il y a de tout, du porte-clés au polo, en passant par les pneus de voiture de course ou les vestes en cuir. C'est pour tous les âges et pour les hommes et les femmes », a commenté le fils de Carmen Martínez-Bordiú, ancienne duchesse de Franco. Une entreprise qui ne pouvait que marcher selon le prince Louis-Alphonse de Bourbon. « Cela a été bien accueilli parce que c'est une idée très nouvelle», assure le gendre du milliardaire Victor Vargas, banquier du gouvernement vénézuélien. « J'essaie d'être ici tous les jours et je serai là chaque fois que j'en aurai besoin » déclare-t-il. « Est-ce le bon moment ? Je ne sais pas, mais tant qu'il y a du désir et de l'enthousiasme, c'est toujours un bon moment », ajoute le cousin du roi Felipe VI, faisant preuve d'un optimiste qui va de pair avec sa simplicité naturelle.
Le cousin du roi Felipe VI plaide de son bon droit et poussé à se défendre
Pourtant, l’affaire tourne déjà au vinaigre. Fini les photos souriantes, prises devant son magasin situé dans la rue Princesse de la capitale du royaume d’Espagne, c’est à coup de communiqués et déclarations dans les médias que le prince Louis-Alphonse de Bourbon règle ses comptes. Le propriétaire des lieux dénonce les agissement du duc d’Anjou qui ne semblerait pas enclin à régler ses loyers selon ses dires. Soit plus de 30000 euros selon le quotidien El Mundo. Ce que dément fermement Louis-Alphonse de Bourbon par le biais de ses avocats. Ces derniers rappellent que le bâtiment (qui abrite son magasin) a des vices cachés et que le prince se conforme bien à un paiement trimestriel de ses échéances. Une procédure d’expulsion aurait été mise en place sans que l’on sache si celle-ci existe réellement. « Je tiens tout d'abord à préciser que ni la société Drone Aeroespace, ni son administrateur, ni moi-même n'avons reçu de communication du tribunal concernant ce prétendu procès en expulsion pour non-paiement du loyer, dont nous avons eu connaissance par le biais de presse. Ce qui constitue sans aucun doute une grave irrégularité de la part du propriétaire des lieux » explique d'ailleurs le prince Louis-Alphonse de Bourbon à Vanitatis.
Un prince, bouclier des traditions et de la foi chrétienne attaqué sur tous les fronts
Il poursuit ses déclarations en rappelant « que de telles irrégularités étaient logiquement connues du propriétaire des lieux. Bien sûr, il ne veut pas en être responsable, et il ne nous en a pas informé lors de la location des locaux, ce qui constitue un acte de mauvaise foi contractuelle ». « C'est pourquoi la société Drone Aeroespace va engager une action en justice contre le propriétaire des lieux pour exiger la résiliation du contrat de location et une indemnisation du préjudice, bien supérieur au loyer impayé, ainsi qu'au manque à gagner dû aux dommages que le comportement du propriétaire nous a causés ». Un nouveau conflit juridique dont il se serait bien passé et que va devoir gérer en parallèle le prince Louis-Alphonse de Bourbon déjà pointé du doigt par le gouvernement espagnol qui tente de faire interdire la Fondation Nationale Francisco Franco (FNFF) dont il est le président d’honneur. Une « guéguerre» anacachronique et révisioniste orchestré par une Gauche revancharde entendant réécrire le chapitre tragique de la Guerre civile (1936-1939) et du franquisme (1939-1975), qui commence à lasser les Espagnols eux-mêmes.
Ce n’est pas la première fois que Louis-Alphonse de Bourbon doit se justifier devant la justice. Son nom a été cité dans deux cas de présumée fraude bancaire en 2019, contraignant l’État du Panama à intervenir afin de protéger les épargnants touchés par ce scandale très médiatisé dans le pays de Cervantès. Un accord a été trouvé entre les deux parties, évitant ainsi au prince toute poursuite et clôturant définitivement l’affaire en question. Poursuivi par les magazines people espagnols qui couvrent toute son actualité et celle de son épouse, la princesse Maria-Margarita Vargas, ce descendant de Louis XIV a été toutefois sacré meilleur influenceur en 2017, démontrant ses capacités de parfait gestionnaire. Il est très engagé dans la défense des valeurs traditionnalistes, la foi chrétienne, la protection de l'environnement et verse volontiers dans le caritatif. Préténdant contesté au trône de France (sous le nom de Louis XX), ce père de quatre enfants compte de nombreux soutiens dans l'Hexagone qu'il honore quelque fois de sa présence lors de cérémonies rappelant les gloires de la monarchie défunte et de son histoire.