Le prince Jean d’Orléans, comte de Paris s’est rendu aujourd’hui aux obsèques de l’écrivain Jean Raspail. Organisées à l’église Saint- Roch, le prétendant au trône de France a tenu à participer lui-même à la cérémonie afin de «rendre hommage à un ami».
« A la suite de ses sept cavaliers, Jean Raspail "a quitté la Ville au crépuscule, face au soleil couchant, par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée". Puissent ses livres continuer de nourrir notre imaginaire». Dès les premières de l’annonce de son décès, le prince Jean avait rendu un hommage à l’écrivain sur les réseaux sociaux. Un écrivain amoureux de la France que le prétendant au trône appréciait particulièrement. En 2009, dans son livre-entretien, le prince Jean d’Orléans avait fait part de son émotion à la lecture du roman éponyme consacré à Antoine-Orélie de Tounens, éphémère roi de Patagonie et qui se situait dans la ligne de «cet esprit d’aventures qu’il fallait continuer à cultiver pour les jeunes (….)» avait précisé le comte de Paris.
«(…) Je suis royaliste hors sol. (…) Je crois que le roi n’émergera un jour, avec des personnes autour de lui, que s’il fait, sans violence – parce que l’histoire des putschs, c’est fini – une France parallèle. Pas secrète, mais avec des actions nettes. Il y a des formes de protestation et d’action à trouver. Comme celles des veilleurs. Je verrais très bien le prince Jean venir se planter avec quarante personnes devant l’Élysée, le plus dignement possible... Le président de la République tient une conférence de presse régulière. Imaginez que le roi de droit – ce n’est pas mal comme expression ! – en tienne une lui aussi, un mois après, à peu près sur les mêmes sujets.... il faut grimper sur son cheval !» avait déclaré Jean Raspail.
Ces dernière années, l’auteur de «Sire» s‘était singulièrement rapproché du descendant du roi Louis-Philippe Ier, ce «Roi au-delà de la mer» qu'il recherchait, regrettant la dérive ultra-catholique de la mouvance Légitimiste à laquelle il avait appartenu un temps. Il entretenait depuis peu avec le comte de Paris une correspondance téléphonique et entrevoyait dans «cet héritier des 40 rois de France», une alternative possible à cette république qui «n’a jamais daigné s’excuser pour les forfaits qu’elle a commis sous la révolution française ».
Environ un millier de personnes ont assisté aux obsèques de Jean Raspail (et 2000 autres sur le Live du Figaro), toutes générations confondues, Parmi lesquels on peut citer des officiers de la marine (dont le vice-amiral Finaz), les écrivains Bernard Lugan Jean Sevillia et Sylvain Tesson, l'ancienne députée du Vaucluse Marion Maréchal, l'ancien député de Vendée Philippe de Villiers, Hilaire de Crémiers (ancien dirigeant de la Restauration nationale), les scouts de France, le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme (assis à côté du prince Jean) ou encore le colonel Jacques Hogard, représentant du duc d’Anjou, Louis de Bourbon. Bien qu'absent , ce dernier a d’ailleurs adressé une lettre de condoléances à la famille de l’écrivain. Le tout sous l’office religieux de la Fraternité Saint-Pierre.
Monarchiste décomplexé comme l'a résumé dans son discours, Etienne de Montéty, directeur du Figaro Littéraire, Jean Raspail ( dont le cercueil a été recouvert d’un drapeau patagon) laisse derrière lui une œuvre considérable qui aura marqué des générations de français tout au long du XXème siècle.
A la sortie de la messe, de nombreux badaux sont venus saluer les princes Jean d'Orléans et Charles-Emanmanuel de Bourbon-Parme.
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