Le comte de Paris suit les pas de ses cousins qui se sont exprimés avant lui. Dans une déclaration incisive, le prétendant au trône de France appelle à une révision profonde des structures politiques du pays et propose des réformes qui, selon lui, pourraient ramener la France sur la voie d’une gouvernance plus juste et durable.
"Notre monde n’est pas parfait, ni nous d’ailleurs", commence le Prince Jean d'Orléans, établissant d'emblée le ton de sa réflexion adressée aux Français. Suite à la récente décision du Président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, le comte de Paris, Jean d'Orléans, héritier du trône de France, 59 ans, a exprimé ses inquiétudes quant à l'état actuel de la gouvernance française. Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, il appelle à une révision profonde des structures politiques du pays et propose des réformes qui, selon lui, pourraient ramener la France sur la voie d’une gouvernance plus juste et durable.
Le comte de Paris fait ses propositions aux Français
Selon lui, les dérives actuelles de la politique française trouvent leur origine dans une quête égoïste du pouvoir, où l’intérêt personnel prime sur le bien commun. "Le pour-soi et l’entre-soi remplissent nos espaces de vie, privés comme publics ; la carrière, l’argent, le pouvoir, les passions parfois les plus sombres", déplore-t-il, illustrant ainsi les fractures qui, selon lui, affaiblissent la société française. Le descendant du roi Louis-Philippe Ier d'Orléans voit dans cette situation un échec collectif à mettre en avant les valeurs qui devraient fonder la société. Il rappelle l’importance de la raison dans la prise de décision politique, citant Descartes : "Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Mais encore faudrait-il qu’elle soit droite !". Pour lui, il est crucial de réorienter la gouvernance vers des principes de solidarité, de justice et de liberté. Jean d'Orléans ne se contente pas de dénoncer les maux de la société actuelle. Il propose des solutions concrètes, suggérant notamment un retour au septennat pour redonner du temps à l’action politique, ainsi que l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les scrutins pour "favoriser une meilleure représentativité de nos concitoyens". De plus, il plaide pour reconnecter les politiques avec la réalité du terrain en permettant le cumul des mandats locaux et nationaux, une mesure qui, selon lui, renforcerait l’efficacité et la pertinence des décisions politiques.
Le retour de la monarchie, un recours invéitable
Enfin, le comte de Paris n'hésite pas à poser la question de la monarchie, sans toutefois l’imposer comme une solution unique. "Pourquoi ne pas aller chercher l’original plutôt que de se contenter de la copie ?", interroge-t-il, évoquant les exemples de monarchies européennes qui, selon lui, offrent une gouvernance plus stable et respectueuse des libertés fondamentales. "Les monarchies sont nombreuses en Europe. Sans avoir la prétention d’être le remède miracle, la monarchie, en s’appuyant sur ces piliers, mettrait en place une dynamique vertueuse, solide et souple à la fois", affirme-t-il, prônant un système où le bien, le beau et le vrai resteraient des objectifs à atteindre pour une société meilleure. 17% des Français souhaiteraient le retour de la monarchie actuellement selon un sondage BVA daté de 2016.
Dans un contexte de crise institutionnelle, les propos du comte de Paris résonnent comme un appel à la raison et à la réforme. Il invite à une réflexion sur la nature même de la gouvernance, en suggérant des réformes capables de redonner sens et cohérence à l’action politique en France. Pour Jean d'Orléans, il est impératif de "repenser notre gouvernance pour qu’elle soit véritablement au service de tous". Son message, loin d'être une simple critique, est une invitation à construire un avenir où la France, forte de son histoire, pourrait renouer avec la stabilité et la prospérité.
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