Dans une tribune rare, le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, alerte sur la crise politique et morale que traverse la France. L’héritier des rois de France appelle ses compatriotes à puiser dans l’héritage monarchique les valeurs de stabilité et de service du bien commun, face à une République qu’il juge à bout de souffle.
Alors que la Ve République traverse une période d’instabilité aiguë, le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou et chef de la Maison de Bourbon, a choisi de s’adresser directement aux Français. Dans une tribune grave, publiée dans le Journal du Dimanche (JDD), l’héritier des rois de France dénonce une « crise politique, institutionnelle et sociale » inédite et appelle à puiser dans l’héritage monarchique « une source d’espérance et de stabilité ».
Une parole rare dans un climat politique fracturé
Depuis plusieurs mois, le climat politique français est marqué par la défiance et la lassitude. Crise de légitimité du gouvernement, divisions au Parlement, contestations sociales récurrentes : l’exécutif peine à maintenir le cap. Le fossé entre dirigeants et citoyens se creuse, sur fond de désillusion démocratique. C’est dans ce contexte tendu que Louis de Bourbon a décidé de rompre le silence. « L’état politique, institutionnel et social de notre pays ne cesse d’empirer », écrit-il, affirmant qu’il est de son devoir « de chef de la Maison de Bourbon et d’héritier de la dynastie qui a fait la France » de s’exprimer.
Le constat est sans appel : « La République, fidèle à son histoire, est soumise aux logiques partisanes. » , déclare t-il. Et de poursuivre : « Les gouvernements se succèdent et se ressemblent. Ils appliquent les mêmes méthodes et les mêmes mesures. Inlassablement. ». Selon lui, le système institutionnel est devenu stérile, incapable d’incarner le bien commun. « La Ve République, comme ses sœurs avant elle, semble être au bord de l’effondrement. », pointe du doigt ce Capétien.
La monarchie, un modèle de cohésion et de continuité
Louis de Bourbon estime que la France se trouve à un moment décisif de son histoire. « Notre pays, à nouveau, va se retrouver à la croisée des chemins. À nouveau un choix va peut-être se poser. », avertit le duc d’Anjou. S’il reconnaît que ces périodes de transition sont souvent « source d’inquiétudes voire de souffrances », il y voit aussi une promesse d’espérance : « C’est dans ces moments que, grâce aux hommes de bien, de grands et bons changements peuvent advenir. ». Loin d’un manifeste politique, sa tribune se veut une exhortation morale et spirituelle. Le prince y appelle à la responsabilité et à la mémoire historique. Pour lui, c’est en renouant avec les principes de stabilité, de durée et de transmission que la France retrouvera le sens du bien commun.
Le duc d’Anjou ne cache pas sa conviction profonde : la monarchie reste pour la France un modèle de cohésion et de continuité. « À l’heure des choix, j’espère que l’héritage monarchique dont je suis le dépositaire soit encore suffisamment vivace dans le cœur de mes compatriotes pour être une source d’inspiration et, je le dis, d’espérance. ». Et de rappeler, dans une phrase devenue emblématique : « C’est à l’ombre des lys que vos libertés se sont épanouies et que la France a connu son apogée. ».
Un message clair, qui dépasse la simple nostalgie dynastique : Louis de Bourbon plaide pour une réflexion globale sur le sens du pouvoir et du service public. « Il nous faut des gouvernants qui sachent que le bonheur des peuples est leur ultime mission. », affirme t-il. Au-delà de la critique, Louis de Bourbon invite à un sursaut collectif. « La stabilité, le temps long, la vision sur plusieurs générations : autant de points qui seraient à remettre au centre de la vie politique française. », assure-t-il.
Qui est Louis de Bourbon ?
Né en 1974 à Madrid, Louis -Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, descend directement du roi Louis XIV par la branche espagnole des Bourbons. Reconnu par les légitimistes comme le successeur légitime des rois de France sous le nom de Louis XX, il se veut le gardien d’un héritage millénaire.
Installé en Espagne avec son épouse, la princesse Margarita Vargas, il est père de quatre enfants. Discret sur la vie politique française, il s’exprime rarement, préférant des messages historiques ou religieux. Ses interventions, toujours mesurées, prennent d’autant plus de relief lorsqu’elles concernent la situation nationale.
Dans une France traversée par le doute et la défiance, la parole du prince Louis de Bourbon résonne comme un rappel aux fondements historiques du pays. Sans revendiquer le trône pour autant, le duc d’Anjou se fait gardien de la Légitimité et invite à repenser la notion d’autorité et de service, à l’heure où les institutions semblent vaciller. Entre tradition et espérance, son message s’adresse autant à la mémoire qu’à l’avenir : retrouver, dans la continuité du temps long, la force d’un destin national.
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