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Charles-Philippe d'Orléans : Repenser la Fête nationale

Alors que la France célèbre une fois encore la prise de la Bastille et la Fête de la Fédération, le prince Charles-Philippe d’Orléans invite à repenser le sens du 14 juillet. Selon lui, il est temps de tourner la page d’un mythe révolutionnaire qui a enfanté la Terreur, et de rendre hommage à ceux qui, aujourd’hui, tiennent encore debout un pays miné par la violence : nos soldats, nos gendarmes, nos pompiers.

Que célèbre-t-on vraiment le 14 juillet ? La prise de la Bastille, point de départ d’une Révolution qui plongea le pays dans la Terreur ? Ou bien la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, cette tentative éphémère de réconcilier une nation déjà fracturée ? La question mérite d’être posée, estime le rince Charles-Philippe d’Orléans, membre de la Maison royale de France, dans une tribune au ton ferme.

 

 

Un constat navrant pour ce prince de France

Auteur d'une tribune publiée sur son site officiel, qui semble avoir fait l'objet de quelques modifications titulaires,  la réponse est claire : derrière les symboles républicains se dissimule une mémoire sanglante trop souvent édulcorée. « En moins de trois ans, la France entrait dans l’ère des massacres, des décapitations, des prisons pleines, des dénonciations de voisinage », écrit ce proche de l'Action française (AF). Et d’ajouter : « Une Terreur d’État, où le sang coulait sous les prétextes les plus vils. », faisant allusion aux massacres organisés par les Républicains, notamment en Vendée. 

En ce 14 juillet 2025, alors que le pays vit au rythme d’émeutes sporadiques, de violences gratuites et de voitures incendiées lors de la moindre fête populaire, Charles-Philippe d’Orléans plaide pour un sursaut moral. Selon ce monarchiste con,vaincu, face à la désintégration de l’autorité publique et à l’effritement du lien civique, une seule institution reste debout : l’Armée française, « ferme, silencieuse et fidèle ». À ses yeux, ce sont ces forces de l’ordre, ces soldats, ces pompiers militaires qu’il faudrait célébrer chaque année, non les souvenirs d’un soulèvement devenu mythe national.

 

 

Le cousin du comte de Paris engagé pour la cohésion nationale

Né en 1973, Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou, est un membre actif de la famille d’Orléans, branche aînée de la Maison de France. Tout coimme ses ancêtres, il a effectue son service militaire au sein de l’infanterie de marine française, d’abord en Martinique, puis en métropole. À l’issue de ses classes, il a poursuivi son engagement dans l’armée et participé notamment à des missions en ex-Yougoslavie, où il est affecté au Service d’information et de relations publiques des armées.

Ancien officier de réserve et impliqué dans plusieurs missions caritatives, il porte une vision moderne et pragmatique du rôle qu'un princce de France peut jouer dans la cohésion nationale. Proche de certaines causes caritatative, il multiplie depuis quelques temps les tribunes et interventions pour défendre le devoir de mémoire, le service de la France et la transmission d’un héritage historique qu’il juge trop souvent galvaudé.

Une fois de plus, il a pris la plume où il défend une proposition concrète : le rétablissement d’un service national obligatoire de dix mois, universel et équitable. À ses yeux, seule une telle expérience permettra de retisser le lien entre la jeunesse et la France réelle. Inspiré des modèles autrichien, finlandais ou suédois, ce service pourrait s’exercer dans les armées, mais aussi dans la gendarmerie, la sécurité civile, les hôpitaux ou encore les forêts. « Le service national forme. Il cadre. Il arrache les jeunes à la solitude, aux écrans, à la haine de soi et des autres. Il crée du lien », écrit-il. Plus qu’un simple encadrement, le duc d'Anjou (titre de courtoisie qui lui ait contesté par la Légitimité et par voie juridique) y voit une manière de renouer avec une France qu’il estime trop souvent ignorée : celle des territoires, des modestes, des anciens.

Charles-Philippe d’Orléans appelle à tourner le dos à une commémoration devenue, selon lui, anachronique. « Le 14 juillet devrait être la fête de ceux qui servent, non des voyous qui saccagent », résume-t-il. La fête de la discipline, non celle du chaos. Car, prévient-il, « l’armée est notre dernier sanctuaire ». Et là où elle passe, conclut-il, « la France respire ».

Copyright@Frederic de Natal

 

Date de dernière mise à jour : 14/07/2025