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Les Belges et la monarchie ? Un gage de stabilité !

Une nouvelle enquête d'opinion révèle une monarchie belge plus populaire que jamais. Confiance, modernité et stabilité : La famille royale incarne un lien précieux entre tradition et avenir pour ses compatriotes.

Chaque 21 juillet, le royaume de Belgique célèbre sa fête nationale. Une date qui correspond à la prestation de Léopold Ier de Saxe-Cobourg-Gotha comme premier roi des Belges en 1831. Un nouveau baromètre Ipsos, commandé par RTL info, Het Laatste Nieuws et Vlaamse Televisie Maatschappij, vient confirmer une tendance de fond : la monarchie belge n’a jamais semblé aussi stable et appréciée depuis plusieurs années. Un signal rassurant pour une institution qui, au fil des décennies, a appris à évoluer et s'adapter avec son temps.

 

 

Une popularité en hausse pour le Roi Philippe

Premier enseignement de ce sondage : la cote du roi Philippe, 65 ans, poursuit la reprise en main de son image entamée depuis deux ans.  Une vaste stratégie de communication nécessaire pour modernier l'image d'une monarchie critiquée par le passé. Sur une échelle de 0 à 10, les Belges lui attribuent en 2025 une moyenne de 6,9 contre 5,9 à la même période en 2023. Pour 67% des personnes interrogées, le huitième monarque des Belges apparaît toujours comme étant au-dessus des querelles politiques, perçu comme un repère de stabilité dans une Belgique parfois tiraillée entre ses différentes communautés, ayant réussi à consolider et à structurer son rôle naturel d'arbitre. Un pourcentage qui grimpe à 76 % à Bruxelles, capitale à la symbolique fédérale forte, et à 70 % en Flandre. Une région néerlandophone réputée pour être indépendantiste alors que curieusement ce chiffre reste plus timide dans la Wallonie francophone (57 %), historiquement plus proche de la Famille royale. 

La confiance, clé de voûte de toute monarchie parlementaire, est également au rendez-vous : 62 % des Belges déclarent faire pleinement ou plutôt confiance à leur souverain, un chiffre en hausse de 8 points en deux ans, monté sur le trône en juillet 2013. 68% estimant que la reine Mathilde marque son devoir royal de son empreinte et qu'elle a su s'affiner au cours des dernières années., ouverte et à l'écoute de tous.

 

 

La princesse Élisabeth, l’atout jeunesse

Si le roi Philippe rassure, le profil de la princesse Élisabeth séduit toutes les générations. À 23 ans, la future reine incarne déjà, pour beaucoup, l’idée d’une monarchie rajeunie et connectée à son époque. 73 % des Belges louent son naturel, 72 % son humanité, et 67 % son professionnalisme selon le sondage publié dans les trois médias. Dans un siècle où les monarchies seront majoritairement dirigées par des femmes (Pays-Bas, Espagne, Suède, Norvège), la jeune héritière du trône, à qui on prête quelques amours,  rassure et fédère autour d'elle. 

Formation militaire de qualité, avec un score de 7/10,  la fille aînée du roi Philippe et de la reine Mathilde bénéficie d'une côte de confiance de 79% à Bruxelles mais seulement de 59% en Wallonie. Si la princesse Elisabeth fait l'unanimité à l'extérieur comme en France où elle compte de nombreux aficionados, sa présence médiatique est  jugée « juste suffisante » par 64 % des Belges. Toutefois, ces chiffres confirment également une stratégie de communication maîtrisée, sans excès de visibilité mais sans absence non plus, par le Palais de Laeken.

Pourtant, la question de la succession reste prématurée : seul 1 Belge sur 3 estime qu’elle devrait monter sur le trône « dans au moins cinq ans », une proportion certes en hausse mais qui montre l’attachement à la continuité incarnée par  son père, principe même de toute institution royale. Une majorité pensent que le roi Philippe pourrait également abdiquer dans les 10 ans à venir. 

 

 

Une monarchie encore solide face au républicanisme, un symbole de continuité

Plus globalement, l’enquête d’opinion confirme que la royauté reste bien ancrée dans le cœur d’une majorité de Belges : 62 % veulent conserver la monarchie contre 25 % favorables à une république. Le socle reste donc solide, notamment en Flandre et à Bruxelles, deux régions qui renforcent l’assise institutionnelle du trône, faisant s'éloigner le spectre de partition du royaume.

Enfin, le rôle politique du Roi demeure légitime pour une majorité : 62 % jugent toujours qu’il a un rôle utile lors des négociations pour mettre en place  un gouvernement — un domaine où la Belgique a plus d’une fois démontré que son souverain pouvait, en coulisses, jouer les facilitateurs dans un paysage politique parfois fragmenté. Encore dernièrement avec la formation du gouvernement par le leader flamand de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), Bart de Wever, nommé après 7 mois de consultations en tout genre avec l'opposition.. 

Alors que la monarchie européenne est souvent scrutée à l’aune de ses coûts, les Belges apparaissent plus partagés : 37 % jugent le coût royal élevé, mais 40 % ne se prononcent pas, signe qu’il ne s’agit pas d’un sujet brûlant pour l’opinion publique en dépit d'une hausse de la liste civile attribuée aux membres actifs de la Maison royale.

Le roi Philippe, la princesse Mathilde et la princesse héritière Élisabeth, chacun à leur manière, incarnent indubitablement  un point d’ancrage dans une société pluraliste et multilingue. Entre devoir d’exemplarité et proximité maîtrisée, la monarchie belge avance ainsi, discrète mais ferme, vers une transition générationnelle que les Belges observent avec confiance. 

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 22/07/2025