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Le roi Philippe, un parcours sans faute

Le roi Philippe fête officiellement ses dix ans de règne sur le trône de Belgique cette semaine. À la veille de la Fête nationale, le souverain a profité de cette occasion pour s’adresser à ses compatriotes. Remerciant leur « grand sens de la solidarité », le monarque a appelé les Belges à « chérir leur modèle de société et les qualités humaines qui le caractérisent ». Selon un sondage réalisé par Le Soir, les Belges restent majoritairement attachés à l’institution royale. 

Prince héritier durant deux décennies, Philippe est monté sur le trône de Belgique le 21 juillet 2013. Il a succédé à son père, le roi Albert II, qui avait décidé de renoncer à sa couronne en raison d’un état de santé compliqué. Dans son discours aux Belges, ce dernier avait assuré ses compatriotes que « Philippe était prêt à assumer ses fonctions ». En devenant le septième roi des Belges, Philippe a hérité d’une nation vieille de deux siècles, divisée entre wallons et flamands. Deux communautés aux nombreux antagonismes. Pour le dixième anniversaire de son accession au trône, le roi Philippe s’est adressé aux Belges et à fait le premier bilan de son règne. 

Le roi Philippe appelle les Belges à « chérir leur modèle de société »

« Il y a 10 ans, jour pour jour, j’ai prêté serment en tant que 7e Roi des Belges, succédant ainsi à mon père, le Roi Albert II, à qui je veux aujourd’hui rendre hommage. Vous nous avez réservé à la Reine et à moi un accueil chaleureux. Ce 21 juillet 2013 reste à jamais gravé dans nos mémoires. Il constitue aujourd’hui encore une source inépuisable de motivation et d’inspiration pour nous deux» a déclaré le souverain en préambule de son discours retransmis à la télévision nationale. Le roi Philippe a salué l’esprit de « générosité, du souci de celui ou celle qui est en difficulté, de l’ouverture à d’autres points de vue, du sens du compromis, de la spontanéité, du pragmatisme » de ses sujets. « Sans oublier notre humour » s’est amusé le roi Philippe, un brin facétieux. « Il va de soi que chacun exprime ce caractère à travers sa langue, sa culture, ses convictions. Mais le fond est le même. C’est ce qui a contribué à façonner notre identité, le socle sur lequel s’est construite notre riche vie en société avec tant d’associations créatives et un bénévolat dynamique. Notre culture de la solidarité et de la concertation nous a permis de développer un système de sécurité sociale dont nous pouvons être fiers. Nous avons réussi à ce que des communautés de culture différente cohabitent au sein de notre État Fédéral » a ajouté le monarque. « Convaincu qu’en faisant vivre davantage notre diversité, en construisant plus de ponts entre nos institutions, en apprenant les uns des autres de nos points forts, nous pouvons développer davantage de créativité et d’innovation que n’importe où ailleurs » affirme le roi Philippe. Appelant les Belges à faire preuve de cohésion face aux « défis que sont le changement climatique, la préservation de la biodiversité, la transition énergétique, l’utilisation adéquate de l’intelligence artificielle, la justice sociale, la guerre en Ukraine, l’accueil juste de migrants, le vieillissement de la population ou encore la perte de confiance dans nos institutions et la démocratie », le roi a demandé à ses compatriotes de « chérir leur modèle de société ». 

Sondage Le Soir sur la monarchie

Une monarchie qui reste dans le coeur des Belges

Les cheveux blonds ont depuis laissé place à d’autres plus blancs. Le roi Philippe, 63 ans,  a gagné en maturité, pris de l’assurance. Monarque, il est un père de famille qui veille sur une fratrie de quatre enfants dont deux défileront en tenues militaires le jour de la Fête nationale (la duchesse de Brabant, Elisabeth, et le prince Gabriel). Une fierté pour le roi Philippe et la reine Mathilde, qui forment un duo soudé, toujours suivis par une pléiade de photographes à chacune de leur sortie officielle. Face à la montée du nationalisme flamand, des velléités sécessionnistes d’une région qui n’a jamais véritablement reconnu l’unité belge réalisée entre 1830 et 1831,  du wokisme ( qui a contraint la royauté à faire amende honorable sur son histoire coloniale), le roi Philippe a su conserver l’institution royale dans le cœur des Belges. « 57 %, les personnes interrogées répondent que notre pays doit rester une monarchie avec un Roi à sa tête. C’est davantage le cas des 55-99 ans que des 18-34 ans (dix points de différence), et des Wallons et Bruxellois (63 %) que des Flamands (52 %, soit 11 points de différence) » annonce le quotidien Le Soir qui a réalisé son « Baromètre de la monarchie ». Ils ne sont que 28% à souhaiter l’avènement d’une république. « Sans surprise, c’est parmi les électeurs du Vlaams Belang que l’on trouve le plus de républicains (50 %), puis au PTB (36 %) et à la N-VA (34 %), devant les verts (28 %) ; les socialistes étant les moins républicains (18 %), derrière les libéraux et les centristes (21 %). Les libéraux sont, sans surprise non plus, les plus monarchistes (74 %), devant les centristes (72 %) et les socialistes (71 %) » note le journal  

Une communication maîtrisée (même lors des affaires qui ont touché sa famille), « un parcours sans faute et une montée en puissance de son charisme politique (…) » affirme le quotidien DH. Une monarchie qui a encore de beaux jours devant elle.

DR@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 21/07/2023

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