Elle a 19 ans et c’est l’héritière de la Maison royale de Belgique. La princesse Elisabeth sera la première femme à occuper prochainement le trône d’un pays que se partagent difficilement wallons et flamands depuis 1830. En septembre dernier, la duchesse de Brabant a intégré l’Ecole royale militaire afin d’y suivre un cursus d’un an en sciences sociales et militaires. Une tradition familiale que souhaitait respecter la princesse, sportive de nature. L’occasion d’apprendre avec humilité son futur métier de reine des Belges et de faire la fierté de son père, le roi Philippe, qui lui a remis récemment son béret bleu.
« C’est un honneur de compter la Princesse parmi nous mais ça ne nous empêche pas de la traiter comme tous les autres candidats élèves officiers ». A 19 ans, Elisabeth de Saxe-Cobourg-Gotha, le nom officiel de la Maison royale de Belgique depuis que son père, le roi Philippe, a décidé de reprendre le nom de sa famille il y a 4 ans, est une sportive émérite et une artiste accomplie. Future reine de Belges, la duchesse de Brabant a intégré depuis septembre dernier l’Ecole royale militaire (ERM) de Bruxelles afin d’y suivre un cursus d’une année en sciences politiques et militaires. Une école où son père a également fait ses classes entre 1978 et 1980. Défilé sur l’esplanade du Cinquantenaire, une fois le costume chatoyant de l’armée militaire enlevé, la princesse a rapidement revêtu un treillis pour patauger dans la boue avec ses condisciples, faisant preuve d’une certaine « ténacité « qui force l’admiration de ses condisciples logés à la même enseigne qu’Elisabeth de Belgique, désormais une des héritières la plus convoitée du Gotha.
Pandémie de coronavirus oblige, la princesse Elisabeth suit des cours dans des classes qui peuvent accueillir près de 50 élèves séparés par des vitres de plexiglass. Port du masque obligatoire, on ne badine pas avec les règles sanitaires actuelles au sein de ce prestigieux établissement qui accueille des membres de la famille royale depuis 1884. Aîné d’une fratrie de deux frères et une sœur, la duchesse de Brabant excelle déjà dans le maniement des armes et semble se passionner pour les cours de tactique militaire et de détection de menaces en tout genre telles que bactériologiques ou chimiques. Ce qui ne manque pas de donner lieu à quelques caricatures sucrées dans la presse belge où elle est régulièrement présentée, kalachnikov à la main, menaçant de mettre son grain de sel dans les sempiternelles négociations de pouvoir entre les deux principales composantes linguistiques de Belgique si celles ne trouvent pas de consensus; La jeune fille timide a laissé désormais place à une « femme qui a de l’aplomb » explique Isabel Vanhavermaet, major d’aviation , et qui précise que « l’élève van België s’est rapidement intégrée au sein de sa formation ».
Les photos de la princesse Elisabeth en treillis militaire ou faisant ses exercices matinaux ne manquent pas sur le net. La monarchie belge soigne son image comme du papier millimétré alors qu’elle a été secouée récemment par une énième crise gouvernementale et des manifestations orchestrées par la section locale du Black Lives Matter qui s’est attaquée à la figure controversée du roi Léopold II. Elle n’est d’ailleurs pas la première héritière au trône à avoir suivi un entraînement militaire. Avant elle, Elizabeth II d’Angleterre ou Margrethe II du Danemark avait performé dans l’art de maîtriser les techniques de combat de la « Grande muette ». Plus récemment, c’est la princesse Viktoria de Suède ou la princesse Aisha de Jordanie qui ont porté, elles aussi, l’uniforme kaki. Sous peu, la princesse Léonor suivra le même chemin, une fois ses études terminées au Pays de Galles. Béret bleu vissé sur la tête et remis par le roi Philippe, après 4 semaines d’apprentissage sur les terrains du camp militaire d'Elsenborn, la princesse Elisabeth continue de s’entraîner, chignon serré. « Elle souffre comme les autres, mais elle prend aussi du plaisir à accomplir certains de ces exercices très physiques. En particulier la course de fond. Les exercices de force sont évidemment plus difficiles à relever vu sa constitution plutôt frêle, mais elle s'applique » notait toutefois le quotidien « Le Soir » qui suit depuis le début la formation militaire de la princesse héritière, future commandante en chef des armées belges.
« Je partage vos préoccupations pour l’avenir, en particulier pour le climat, et la réponse solidaire que nous devons y apporter. J’ai foi dans l’avenir en voyant combien ma génération s’y implique. Je suis portée par les mêmes espoirs et la même volonté de faire la différence. (…) Je sais que j’ai encore tellement à apprendre. C’est à cela que je veux m’atteler dans les années à venir: essayer de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et contribuer à l’améliorer, en donnant le meilleur de moi-même. (…) Le pays peut compter sur mon engagement » a déclaré Elisabeth de Belgique lors du discours inaugural de sa majorité. Une princesse née pour régner, qui s’abstient pour l’instant de commenter son entrainement militaire, mais qui entend être cet exemple à suivre « pour les jeunes de son âge ».
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