Ferdinand de Habsbourg : « Si Dieu m'appelle, je serais prêtre »

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@Ricardo HerrgottHéritier au trône de l’empire austro-hongrois défunt, pilote de course et journaliste depuis peu à l’ORF, l’archiduc Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine a surpris tout le monde lors d’une dernière interview accordée au quotidien en ligne « News.at ». Si le prince ne cache pas ses ambitions en matière de compétitions sportives, ses positions conservatrices (notamment sur la question du mariage traditionnel), il est aussi profondément croyant et le fait savoir. Bien qu’il souhaite se marier dès qu’il aura trouvé l’élue de son cœur, il n’exclut pas pour autant d’entrer dans les ordres si « Dieu faisait appel à lui ». 

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@Facebook« Il est assis au paradis, me regarde, me sourit quand je fais quelque chose de bien et me réconforte quand je fais une erreur. Il m'a tellement conseillé que je le remercie souvent. Je m’adresse presque tous les jours à mon grand-père Otto de Habsbourg. Je sens qu'il est toujours prêt de moi » confiait il y a quelques jours Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine à « News.at ». Champion de course automobile et journaliste sportif à la télévision autrichienne, l’archiduc Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine a accepté de répondre aux questions, même les plus intimes, de ce quotidien en ligne. Et s’il n’a pas manqué d’évoquer son avenir, ce qui a le plus surpris les internautes et aficionados de la maison impériale d’Autriche-Hongrie, c’est aussi la foi quasi mystique et prononcée du prince héritier. Prenant exemple sur les actions de son grand-père et de son arrière-grand-père, l’archiduc Otto et l’empereur Charles Ier, le prince n’exclut pas d’entrer dans les ordres. 

Il lie compétition sportive et croyance mystique. « Dès que j'enfile mon casque, comme presque tout le monde, je deviens déterminé. Tout le monde veut être fier et réaliser ce dont il rêve. Et parfois, vous devez faire des choses que vous n'avez pas vraiment envie de faire. Mais quand je sors de la voiture, ces règles n’existent plus puisqu’ il s'agit de m'améliorer en tant que personne. Tout ceci me permet de connecter ma nature compétitive avec ma foi personnelle » affirme le fils de Karl de Habsbourg-Lorraine. « La foi me permet de résister à la pression et me fortifie » poursuit-il. « Je crois que Dieu veut que nous ayons de la joie et que nous puissions aussi profiter pleinement de la vie qui nous est offerte. Il nous laisse juste le choix de décider comment cela doit fonctionner le mieux possible pour nous » affirme Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine. Le danger, il en fait fi. « Si je passais ma vie à faire des choses dont la sécurité est garantie, je serais certainement une personne vraiment ennuyeuse et j'aurais probablement peu de joie dans la vie. Le danger et la mort font partie de la vie, il ne faut juste pas trop se laisser influencer par eux. Naturellement cela ne veut pas dire qu’il faut jouer les stupides et être imprudent pour autant. Mais je n’aurais aucun regret à mourir jeune  si cela devait arriver car je pense que je pourrais dire j'ai bien vécu et dans la joie, que cela me permettrait d’aller au paradis » n’hésite pas à déclarer le prince. 

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@Ricardo HerrgottA l’instar de ses coéquipiers de course, il ne se revendique pas comme étant un « playboy » mais comme un « mec cool ». « Peu m'importe d'être au sommet ou au bas de la hiérarchie, du moment que je fais quelque chose que j'aime » affirme Ferdinand-Zvonimir . Et qui avoue que son métier ne fait pas l’unanimité au sein de la famille impériale. « J'essaie juste de découvrir ce que cela signifie d'être un Habsbourg dans le monde d'aujourd'hui » se justifie-t-il. Le mariage est-il compatible avec sa passion ? « La plupart des coureurs automobiles décident de faire un break dès qu'ils ont des enfants. Mais quand cela m’arrivera, je déciderais de ce que je ferais. Vous savez, je suis ouvert à tout y compris à devenir prêtre si Dieu souhaite m’appeler à ses côtés » reconnaît cet héritier. Des propos qu’il entend toutefois nuancer  « Pour l’instant, force est de constater que je n'ai pas encore reçu cet appel. C'est peut-être dû au fait que j'aime beaucoup trop les femmes. Je pense que Dieu a compris cela » tient à préciser le jeune homme de 24 ans dont les rumeurs affirment qu’il est en couple depuis peu. 

Hors de question d’évoquer l’identité de l’heureuse élue. « Ma vie privée ne regarde que moi et ce n’est l’affaire de personne. J’entends gérer ma relation comme je le souhaite sans que quiconque vienne y interférer » répond -il au journaliste.  Un brin conservateur ? Il assume cette position et soutient la forme traditionnelle de la famille. « Je considère la famille comme le fondement absolu de la vie. Je trouve regrettable qu’aujourd’hui on se sépare ou on divorce aussi rapidement. Pour moi, le mariage est un engagement qui se termine lorsqu’on décède. Cependant, je me garderais bien de faire la morale à qui que ce soit car bien des mariages ont échoué dans ma famille [ses parents se sont séparés-ndlr] » renchérit le prince. « C’est peut-être politiquement incorrect, mais je suis un partisan du caractère sacré et absolu du mariage » se défend Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine. Un archiduc simple qui n'hésite pas à effectuer plusieurs retraites monastiques par an afin de réfléchir sur le don de soi et qui a récemment participé au peléringe vers le sanctuaire de Fatima, au Portugal. En toute humilité. 

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Date de dernière mise à jour : 13/10/2021

Commentaires

  • Rosa Rita La Marca
    • 1. Rosa Rita La Marca Le 13/10/2021
    Ne provo stima per ogni riga esposta. Un piacere leggerne i pensieri. Compreso il buon gusto della riservatezza dei sentimenti.

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