Ferdinand de Habsbourg-Lorraine se met à nu pour ses followers

Ferdinand Zvonimir de Habsbourg Lorraine / Photo NEJA MARKICEVIC / CROPIX CROPIXIl a 24 ans et représente les espoirs des monarchistes d’un empire balayé par les affres de la Première guerre mondiale. Revendiquant sa pleine indépendance, l’archiduc Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine est un passionné de courses automobiles et le chouchou d’une jeune génération qui apprécie sa liberté de ton. Présent sur les réseaux sociaux où il est suivi par 20 000 personnes et autant de groupies qui « likent » la moindre photo qu’il poste sur sa page Facebook. Mais derrière une campagne de promotion personnelle bien organisée et en toute simplicité à l’instar de son caractère, c’est aussi un jeune « écolo spartiate » dans l’âme, un cœur à prendre qui n’hésite pas à se mettre à nu et sans complexe, un héritier conscient de ses devoirs et du poids qu’il devra porter sous le regard de Dieu.  

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@FacebookIl suffit de taper son nom sur Google pour que des dizaines d’articles apparaissent comme autant de champignons dans une forêt. Même la presse sportive française ne tarit pas d’éloge sur Ferdinand Habsbourg à qui la loi autrichienne a guillotiné la particule à la chute de l’empire en 1918. Sa récente victoire aux LMP2 des 24 heures du Mans a attiré l’attention des commentateurs de course automobile, une passion pour le fils du prétendant à la double couronne austro-hongroise et dont il ne fait pas mystère. « C'est la réalisation de mon rêve. Mes copilotes, Robin Friens et Charles Milesi , ont fait un travail phénoménal et je n'ai pas de mots pour les remercier ».  Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine n’en revient toujours pas d’être monté sur le podium de ce champ de course mythique comme il l’explique au magazine Gloria. « J'ai une éthique de travail élevée et j'essaie de m'entraîner deux ou trois heures par jour pour garder mon corps flexible. Je fais de l'exercice aussi bien le matin que le soir, sans entraîneur privé, car il est préférable d'être à l'écoute de son propre corps, et je sais que chaque kilogramme affecte négativement la course. Deux livres de moins peuvent signifier un avantage de 30 secondes » explique le prince qui n’est pas peu fier de sa plastique qu’il n’hésite pas à afficher sur les réseaux sociaux. Comme tous les jeunes de son âge, sans complexe.  « La force physique est importante car les organes internes volent dans toutes les directions pendant la conduite, et en raison des vibrations et des températures élevées, les genoux et les chevilles sont endommagés. Lorsque le conducteur est fort mentalement et physiquement, il respire plus facilement et garde sa concentration » poursuit très sérieusement le prince. 
 

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@FacebookC’est presque un art de vivre spartiate qui va de pair avec ses convictions écologistes qu’il a associé à son métier. « Je consomme beaucoup de fruits, de légumes et de graisses et j'expérimente différents régimes. J'ai réalisé que c'était l'idéal lorsque j'ai suivi un régime végétarien une semaine, un régime pesketarian et un régime carné la troisième. Je ne suis faible que sur les crêpes au Nutella » confesse le fils de Karl de Habsbourg-Lorraine. Il aime la vitesse que ce soit sur l’asphalte ou dans la vie de tous les jours. Il se sent concerné par les problèmes environnementaux. Il a fondé « Green Future Project, une plateforme qui prône le changement et connecte les individus et les entreprises aux solutions climatiques les plus efficaces ». « Notre objectif est d'encourager l'industrie du sport automobile à soutenir certains des projets climatiques et des régions de biodiversité les plus urgents au monde et qui consiste à mettre en œuvre des pratiques commerciales quotidiennes respectueuses de l'environnement qui auront un impact sur la culture d'équipe. ». Ferdinand est un VRP qui se découvre, un « éco-warrior » qui conduit tout de même une Mercedes classe A. « Je me comporte sur la route comme une grand-mère, donc je n'ai aucun problème avec la police. Ou plutôt, je sais quand et comment conduire vite sans avoir d'ennuis » s’amuse t-il à préciser.

Il a le sourire facile, déconcertant. Toujours de bonne humeur, derrière l’héritier se cache un jeune homme équilibré, fort de sa vingtaine et qui n’hésite pas à se découvrir. Il aime sortir au restaurant, boire un verre, « chiller » avec ses amis, les concerts, écoute d’ailleurs « les Beatles, Queen, Bob Marley et divers autres artistes reggae, mais aussi des musiciens plus modernes comme les Black Eyed Peas et Billie Eilish et son frère Finneas ». Il s’est essayé à la musique sans sucès en dépit du fait qu’il était dans trois groupes différents où il jouait indifféremment de la guitare, de la batterie ou du clavier. « J'ai aussi essayé de chanter, mais il était mieux pour tout le monde que je ne continue pas.  J'ai quand même écrit des chansons dans le style de Linkin Park, et j'ai souvent combiné deux styles, le rock et blues ».  

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@FacebookUne petite amie ?  « Je suis sans cesse amoureux mais actuellement je suis célibataire. Je n'ai pas de type de fille en particulier, les blondes et les brunes m’attirent plus autant que j’attache de l’importance à sa personnalité et qui comprenne mon métier. D’ailleurs, si elle est catholique, c’est encore mieux. Je suis un croyant pratiquant et je porte toujours un chapelet avec moi. Pour moi, ce n'est pas un accessoire de mode, mais un témoignage de foi » explique Ferdinand-Zvonimir qui est un « reborn-christian ». Il a eu des doutes, s’est éloigné de cette religion avantque son cousin l’archiduc Edouard de Habsbourg-Lorraine ne lui permette de se retrouver. Il adore danser, spécialement la salsa surtout pour « impressionner ces demoiselles ».

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@FacebookEmpereur d’Autriche-Hongrie ? Il est conscient de la lourde charge qu’il devra assumer un jour et se dit fier de son éducation. « Mes parents m'ont appris des valeurs universelles : la bienveillance, le respect, le respect des personnes âgées... Ils m'ont dit de juger les gens sur leur caractère et non pas sur leur apparence et leur origine, d'apprécier les vraies valeurs, de ne pas être superficiel » affirme Ferdinand-Zvonimir.  « Je suis très politique, mais la politique pour moi est une approche de la vie, pas un mode de gouvernement. Je ne me qualifierais pas de gauche, de droite ou de centre, car cela est mal interprété aujourd'hui, mais comme je crois en l'auto-responsabilité et la liberté, je suppose que je suis un libéral. Si vous voulez quelque chose, vous devez le faire vous-même et faire vos preuves » explique t-il. Il a des modèles. « J'admire l'impératrice Marie-Thérèse. Nous vivons à une époque où le genre est à nouveau un sujet important en politique, et à son époque, il était normal pour une femme d'être la dirigeante de la plupart des pays d'Europe et de mettre en œuvre de grandes choses comme le libre-échange et la scolarisation pour tous. Elle est entrée dans l’histoire et l’a marqué de son empreinte » renchérit le prince. « Il est intéressant et utile de connaître mes ancêtres qui ont permis que je sois là. Je ressens de la fierté, du respect et de la fascination pour le passé de ma famille et je suis vraiment privilégié de pouvoir remonter six siècles en arrière et de savoir qui a fait quoi. Parmi mes modèles figure certainement mon grand-père Otto von Habsburg, car il rassemblait les peuples et les nations. Il traitait les différentes cultures avec respect et compréhension, il était donc le bienvenu dans tous les pays. Il avait une vision d'une Europe unie et parlait jusqu'à douze langues ». Ferdinand-Zvonimir ne cache pas son admiration pour un grand-père qui a été le témoin ultime des dernières heures de l’empire. Ce qui ne l'empêche pas de  vouloir ressembler à Matthew McConaughey, son acteur préféré. 

Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine Photo@FacebookDes souvenirs de son passage à l'armée ? « C'est une structure qui premet que que tous les soldats soient égaux, mais comme mes supérieurs ont remarqué j'avais un certain égo, peut-être trop grand parce que je suis toujours un pilote de course dans la tête, ils m'ont vite fait plier l'échine.  Pendant cinq semaines, j'ai été en charge du nettoyage des toilettes et plus tard du rangement des bottes. D'ailleurs, j'étais dans le service de décontamination et, entre autres, j'ai appris à me protéger des gaz lacrymogènes . Je me suis enrôlé dans l'armée juste avant la pandémie de covid-19, j'ai travaillé de nuit dans des entrepôts afin d'aider à palier toutes sortes de pénuries et assurer les approvisionnements alimentaires » se souvient l'archiduc qui est très fier de cette année écoulée au sein de l'armée autrichienne.

Formé d’une multitude de pays, on regarde encore avec une certaine nostalgie de ce que fut l’empire austro-hongrois. En Autriche et en Croatie, c’est là qu’il se sent le mieux au risque de décevoir les hongrois et les tchèques. Notamment à Vienne qui lui procure un sentiment de pleine liberté. « Le temps me convient, et les montagnes sont proches donc je peux grimper et faire du vélo. J'aime le fait que Vienne soit respectueuse de note patrimoine historique, mais apprécie aussi le multiculturalisme. Les gens, sont un merveilleux mélange de bienveillance et d'esprit » achève de dire Ferdinand-Zvonimir est devenu récemment chroniqueur sportif TV et qui ne s’interdit rien dans l'avenir. A l'image de sa génération qui croque la vie à pleine dents sans se soucier des conséquences.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 28/09/2021

Commentaires

  • Loire
    • 1. Loire Le 28/09/2021
    Tres bel article!
  • Rosa Rita
    • 2. Rosa Rita Le 28/09/2021
    Io sono tra i seguaci virtuali..

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