La monarchie de Malaisie se dote d'un nouveau souverain
La monarchie de Malaisie se dote d'un nouveau souverain
La Fédération de Malaisie s'est dotée d'un nouveau monarque. À l'issue d'un vote qui a réuni tous les monarques de l'île, c'est le sultan Ibrahim de Johor qui a été choisi parmi ses pairs afin d'occuper le trône électif de cette monarchie constitutionnelle.
Le 27 octobre 2023, le garde du sceau royal de Malaisie, Syed Danial Syed Ahmad, a confirmé que le sultan Ibrahim Sultan Iskandar, actuel dirigeant du Johor, 64 ans, sera intronisé en tant que roi de Malaisie à partir du 31 janvier 2024. L'annonce a été faite à la suite d'une réunion extraordinaire de la Conférence des souverains de Malaisie, au cours de laquelle les neuf sultans du pays ont voté pour choisir le prochain chef d'État, également connu sous le nom de Yang di-Pertuan Agong (YDPA). Selon le communiqué officiel, le sultan Ibrahim sera accompagné du sultan Nazrin Muizzuddin Shah de Perak, nommé vice-roi pour la même période. La cérémonie de couronnement du sultan Ibrahim est prévue ultérieurement aux côtés des membres de sa famille et de son épouse qui a eu du mal à cacher son émotion à l'annonce de la nomination de son mari comme 17e souverain de Malaisie.
TERKINI ❗️Sultan Johor Sultan Ibrahim dipilih sebagai Yang di-Pertuan Agong ke-17, berkuat kuasa 31 Jan 2024 - Penyimpan Mohor Besar Raja-Raja
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BREAKING ❗️Sultan Ibrahim of Johor elected as 17th Yang di-Pertuan Agong effective Jan 31, 2024#BernamaNewspic.twitter.com/NoqSsuNahg
Un rôle symbolique mais attaché à l'identité nationale
La sélection du YDPA en Malaisie repose sur un système de rotation unique entre les neuf dirigeants. Chaque sultan reçoit un bulletin de vote lors de la Conférence des des souverains de Malaisie, où il indique son choix pour le prochain roi. Ce processus continue jusqu'à ce qu'un dirigeant soit choisi a l'unanimité pour effectuer son quinquennat. Bien qu'il puisse être raccourci en cas d'abdication ou de décès. Outre son rôle symbolique et protecteur de l'Islam dans les États qui composent la Fédération, le YDPA supervise également les nominations des postes clefs législatifs et judiciaires et agit en tant que commandant en chef des forces armées malaisiennes. En cas d'impasse politique, la constitution accorde au YDPA le pouvoir de nommer un Premier ministre après que celui-ci a obtenu une majorité parmi les députés.
Un précédent règne marqué par les crises
Le règne du sultan Abdullah Shah (depuis 2019) a été marqué par une période tumultueuse, caractérisée par une forte instabilité politique et la pandémie de COVID-19. Sous son mandat électif, pas moins de quatre premiers ministres différents ont été nommés et le monarque n’a pas ménagé sa peine pour résoudre les crises politiques. Dans son discours royal au Parlement en février dernier, le sultan Abdullah a souligné qu'il n'avait pas l'intention de s'immiscer dans les affaires politiques du pays, mais qu'il avait été contraint de le faire afin d’éviter une crise nationale.
La Malaisie attend avec impatience le début du règne du sultan Ibrahim Sultan Iskandar, un poste également occupé par son père entre 1984 et 1989, espérant qu'il apportera la stabilité et la sagesse nécessaires pour guider le pays vers un avenir meilleur.