« Les documents matrimoniaux ont été présentés et acceptés ». C’est le mariage de toutes les controverses et il a finalement eu lieu. La princesse Mako d’Akishino, fille du prince héritier au trône du Chrysanthème, a épousé aujourd’hui son fiancé de longue date, Kei Komuro, a confirmé l’Agence de la maison impériale. Peu de temps après, elle a fait ses adieux à sa famille et s’est envolée vers les États-Unis où elle va commencer une nouvelle vie, loin du protocole impérial. Le Kunaichō a annoncé que la princesse perdait désormais tous ses titres et rentes, serait désormais considérée comme une « personne du commun ».
Elle avait menacé de suicider si on ne lui laissait pas épouser son amour de jeunesse. Face aux menaces et à un état de santé déclinant (on lui a diagnostiqué un syndrome « complexe » de stress post-traumatique), la maison impériale a cédé. Fille du prince Fumihito, héritier présomptif à la couronne du Japon, la princesse Mako d’Akishino (30 ans) a épousé ce matin Kei Komuro (29 ans) avant de s’envoler vers les États-Unis, le pays où son mari réside et travaille au sein d’une prestigieuse entreprise d’avocats. Plutôt dans le mois, l’Agence de la maison impériale avait annoncé que la princesse perdrait tous ses titres, rangs, privilèges et qu’elle avait accepté de renoncer à la rente habituellement versée aux princesses qui épouse des « gens du commun ». Un pactole de plus d’un million d’euros. Un mariage surmédiatisé qui a mis le jeune couple sous pression. La presse japonaise n’a pas été tendre avec le futur marié, accusé de vouloir faire main basse sur la fortune de sa fiancée et qui lui aurait permis de payer une dette contractée lors de ses études. Une dette très controversée dont on ne sait pas si la somme a été prêtée contre remboursement ou donnée gracieusement par l’ancien compagnon de la mère de Kei Komuro. Une affaire qui a empoisonné les relations entre les deux familles bien que le palais ait nié que cela ait un rapport.
Plusieurs fois reporté en raison de ce dossier délicat, l’étudiant en droit s’est attiré les foudres des japonais qui regardent toujours les membres de la maison impériale comme des « dieux vivants » en dépit de la constitution de 1947 qui a considérablement réduit les pouvoirs du Mikado. Tant et si bien que lorsque Kei Komuro est arrivé au Japon, sa queue de cheval a défrayé la chronique et a contraint le jeune homme à se conformer aux traditions en vigueur. Un mariage dès plus expéditif puisque même les rituels attenants à ce genre de cérémonie ont été sautés afin de permettre aux deux époux de partir rapidement vers leur nouvelle résidence. On ne sait pas d’ailleurs si « Madame Komuro » (puisque c’est ainsi qu’elle devra être appelée) va travailler une fois sur place. Aucun détail de la future vie de cette princesse déchue n’a transpiré jusqu’ici. Toutefois, le couple devrait tenir une conférence de presse plus tard mardi prochain où ils feront une brève déclaration et donneront des réponses écrites à cinq questions sélectionnées qui leur ont été soumises à l'avance. La princesse « éprouvant un fort sentiment d'anxiété » à l'idée de devoir répondre verbalement à des questions, a déclaré l'Agence japonaise de la maison impériale.
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