Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance appelle au retour de la monarchie

Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance« Je plaide pour que les députés fédéraux, en particulier mon cousin, le prince Dom Luiz Philippe, cherchent à restaurer, au moins, un régime de gouvernement parlementaire et ensuite, dans un avenir proche, la monarchie elle-même dans ses limites constitutionnelles et le respect de l'état de droit démocratique ». Candidat malheureux à la mairie de la ville de Petrópolis lors des dernières élections municipales et descendant de l’empereur Dom Pedro II, le prince Dom Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance, a adressé un message aux Brésiliens où il appelle au retour de la foi et à la monarchie, seule institution capable de ramener l’unité du Brésil, de protéger l’environnement et être un rempart au racisme dans un pays durement touché par la pandémie de covid-19.

« Le réveillon du Nouvel An ne devrait offrir que des messages de vœux, de bonne santé, de paix et de prospérité. Mais cela ne sera pas possible cette année marquée par la tragédie, principalement due à la pandémie de Covid-19 qui a fait de nombreuses victimes au Brésil et dans le monde ». C’est dans un ton très grave que le prince Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance, héritier au trône du Brésil pour la branche Petrópolis, du nom de la ville où il a été dernièrement le candidat malheureux au poste de maire de cette ancienne capitale impériale, s’est adressé à ses compatriotes. Portant tous ses espoirs sur l’arrivée du prochain vaccin « dont nous avons tant besoin afin que nous puissions reprendre notre vie de tous les jours », le prince a exhorté les brésiliens  « à réfléchir sur la vie en général et plus particulièrement sur ses aspects spirituels, éthiques, sociaux, politiques et économiques ».

Message du prince pedro tiago d orleans braganceSe plaçant sous le signe de l’unité, Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance rappelle qu’aucun parti politique actuel ne peut se « prévaloir du monopole du bien commun ou du patriotisme ». « Comme nous vivons dans un État laïc, aucune foi religieuse ne devrait être discriminée ou plus privilégiée. Néanmoins, le catholicisme est la religion traditionnelle de la famille impériale, inextricablement liée à l'histoire du Brésil » précise l’héritier qui tient à se démarquer des positions de ses cousins et rivaux Vassouras plus proche d'un courant ulra-catholicique et écosceptique. « Il est contradictoire de se prétendre catholique et, en même temps, de remettre en cause la doctrine sociale de l'Église alors que nous devons le respect, l'obéissance et l'amour filial à Sa Sainteté le Pape François » assène le prince qui vise directement les prises de positions anti-Vatican des prince Dom Luiz et Dom Betrand d'Orléans -Bragance qui accuse le Pontife de dérive gauchiste. « En tant que pays à prédominance catholique chrétienne, le Brésil doit lutter systématiquement contre le racisme, qui concerne également la défense des communautés autochtones et des populations traditionnelles contre l'assaut de l'accaparement des terres ». Tourné vers la protection de l’environnement, ce sportif accompli dénonce la politique de destruction de l’Amazonie qui n’a que seul but « de remplacer les forêts par des champs de monoculture ou du bétail extensif ».

Citant la Rédemptrice Isabelle d’Orléans-Bragance, restée célèbre pour avoir aboli l’esclavage en  1888, prétexte à la chute de la monarchie, le prince de 41 ans lui rend un hommage appuyé en louant sa politique « d’égalité des chances entre les différentes ethnies [du Brésil-ndlr] qu’il faut poursuivre ». Souhaitant la restauration de la monarchie sous une forme constitutionnelle et démocratique, l’héritier impérial a également remercié le travail au quotidien de son cousin, le prince-député Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance. Un communiqué à la fois libéral et conservateur qui remet la branche des Petrópolis au cœur de la querelle dynastique et de la politique locale de ce pays d'Amérique Latine en pleine crise d'identité. Selon les derniers sondages en date, 20 à 30% des brésiliens souhaiteraient le retour de la monarchie. Une idée qui divise mais largement  relancée sous la présidence de Jair Bolosnaro et qui pourrait être un enjeu important pour la prochaine élection présidentielle de 2022.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 01/01/2021

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