Pedro Tiago d'Orléans-Bragance appelle à un changement de régime

Pedro Tiago d'Orléans-BraganceDevenu un véritable enjeu électoral, les festivités du Bicentenaire de l'indépendance sont attendues par tous les monarchistes brésiliens. A un an de l’élection présidentielle, alors que les sondages sont assez défavorables à Jair Bolsonaro, soutenu par les membres les plus conservateurs de la Maison des Orléans-Bragance, l’actuel dirigeant de ce pays d’Amérique du Sud a jeté hier ses partisans dans les rues. A l’occasion de la fête nationale, le prince Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance, un des héritiers au trône du Brésil, a adressé un message à ses partisans.  Réclamant un changement de régime, il a également proposé que l’ancienne ville de Petrópolis devienne une « principauté neutre ». Une idée déjà proposée lors du référendum institutionnel de 1993 lorsque les Brésiliens avaient été appelés à choisir entre république et monarchie. 

Monarchistes brésilien le 7 septembre 2021« Le bicentenaire de l'indépendance de notre patrie devrait réjouir la majorité des Brésiliens, mais la forme républicaine de notre gouvernement n’a fait que provoquer des déceptions depuis des décennies parmi nos compatriotes. Dès lors, les manifestations qui se déroulent tout au long de cette journée du 7 septembre 2021 ne doivent pas viser la Démocratie, bien commun acquis progressivement au cours de ces deux siècles, mais plutôt le système républicain qui rend impossible tout développement réel et définitif de notre Terre de la Vraie Croix ». Un des nombreux héritiers de la Maison impériale des Orléans-Bragance et ancien candidat déçu aux dernières élections municipales, le prince Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance tente de faire entendre sa voix dans un pays qui s’apprête à revenir aux urnes en 2022. Les festivités du Bicentenaire de l'indépedabce sont devenues un véritable enjeu politique pour le président Jair Bolsonaro, en perte de vitesse dans les sondages et dont la réélection à la tête du Brésil ne semble pas acquise. Mais pour une partie des monarchistes, notamment les plus conservateurs d'entre eux et la quinzaine d’élus au parlement qui se revendiquant proches des Orléans-Bragance, le salut du pays passe, non seulement par le maintien au pouvoir de l’actuel dirigeant mais également par une réforme constitutionnelle qui permettrait de reconvoquer un nouveau référendum sur la question monarchique. 

Drapeau impérial du BrésilDepuis que Jair Bolsonaro a été élu à la tête du Brésil, la mouvance monarchiste a repris du poil de la bête. Plusieurs de ses membres ont été élu à des postes clefs du gouvernement et le président s’est lui-même entouré de princes issus de la dynastie impériale comme le prince-député Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance chargé d’élaborer une esquisse de nouvelle constitution permettant un changement de régime. Un projet baptisé « Constitution : Le Libérateur » et dont un des articles évoque la possibilité de restaurer le système impérial. De son côté, dans un message adressé aux Brésiliens et publié sur sa page Facebook, le prince Pedro-Tiago d’Orléans-Bragance a proposé de passer « d’un régime présidentiel à un régime parlementaire afin de créer un environnement sain permettant à une future restauration monarchique ». Selon le petit-fils du charismatique Dom Pedro-Gaston d’Orléans-Bragance qui a été longtemps à la tête du mouvement monarchique et qui a mené avec force une campagne en ce sens lors du référendum de 1993, il est temps d’élire « de vrais patriotes qui, par des moyens légaux et légitimes, recherchent les transformations fondamentales de notre société ». Autre projet soutenu par le prince impérial, la transformation de l’ancienne ville impériale des Petrópolis qui obtiendrait « un statut de commune neutre  au sein de la Fédération et sous le nom de Principauté de Petrópolis ». Une idée déjà soumise aux Brésiliens durant la campagne de 1993 qui permettrait à la ville une « autonomie juridique nécessaire et spécifique pour un meilleur développement du tourisme et des économies locales et régionales, comme par exemple la légalisation des jeux d'argent sous tutelle de l'État ». Aujourd’hui une partie mineure des impôts collectés dans ce lieu symbolique est reversé aux membres de la famille impériale au titre de la « dette colossale » que lui doit l’état brésilien depuis le renversement de la monarchie en 1889. 

Projet de réforme constitutionnellePour le prince, une « meilleure qualité de vie et une meilleure sécurité » doivent restés les priorités du gouvernement dans un pays durement touché par la pandémie de Covid-19. « D'autre part, le milieu agricole doit trouver au sein du Parlement un soutien permanent pour ses initiatives productives qui ont fait de notre pays cette puissance agro-industrielle que l'on connaît. Mais sans négliger pour autant la protection de l'environnement et des populations indigènes, toujours très chères à mes ancêtres, empereurs » ajoute le prince Pedro Tiago d’Orléans -Bragance. Un prince qui interpelle aussi le gouvernement pour le manque de moyens mis en place pour protéger le patrimoine brésilien. « Dirigeons-nous vers le Bicentenaire, avec un cœur passionné et flamboyant comme celui de Dom Pedro I, plein d'idées vraies promouvant la véritable Indépendance du Brésil, celle qui, en fait, commence en chacun de nous » conclut dans un certain élan nationaliste le prince Pedro Tiago d’Orléans -Bragance.

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Date de dernière mise à jour : 08/09/2021

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