Monarchies et Dynasties du monde Le site de référence d’actualité sur les familles royales

Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance fustige le régime vénézuélien

Descendant de l’Empereur Dom Pedro II du Brésil, le prince-député Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance a exigé que le Parlement vote de lourdes sanctions économiques contre le gouvernement vénézuélien qu’il fustige publiquement.

Le prince-député Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance siège au Parlement brésilien depuis 2018. Considéré par certains comme le probable dauphin de l’ex-Président Jaïr Bolsonaro, ce spécialiste en économie ne cache pas son aversion pour les régimes issus de la Gauche radicale et socialiste qu’il assimile à une réminiscence du communisme. Ses passes d’armes sur les bancs de l’Assemblée ont fait de lui, une personnalité incontournable de la vie politique du Brésil, et un influenceur suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux.  Il est de tous les combats, fait régulièrement la « une » des principaux quotidiens du pays. Le dernier en date concerne le récent scrutin présidentiel controversé au Venezuela qui a vu la réélection pour un troisième mandat de Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013.

 

 

Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance dénonce un scrutin volé au Venezuela

« Un vol ouvert, flagrant et annoncé!». Le descendant de l’Empereur Dom Pedro II, dernier souverain du Brésil renversé en 1889, ne décolère pas. Pour l’élu, cette élection a été truquée puisque tout semble indiquer que c’est l’opposition qui aurait largement gagné le vote populaire. « Une manipulation grotesque », selon le prince Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance qui appelle le gouvernement brésilien à suivre les pas de la communauté internationale qui a condamné et refusé de valider la victoire de Nicolas Maduro à la tête de l’état vénézuélien. « Il est impératif que le Brésil se positionne comme défenseur de la liberté et de la démocratie en Amérique latine », déclare-t-il à O Antagonista.  Une prise de parole qui a contraint le Président Lula Da Silva a sortir de son silence et exiger que le Venezuela publie les procès-verbaux de ces élections afin de « garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral ».

 

 

Le prince impérial pointe une collusion entre le régime Maduro et celui de Lula Da Silva 

Luiz-Philippe d’Orléans-Bragance prévient même les Brésiliens. Ce qui se passe au Venezuela peut arriver au Brésil. « (…) Les sénateurs vénézuéliens ont tiré sur le peuple. Ce ne sont pas des révolutionnaires, ce sont des guérilleros narco-criminels », dénonce ce monarchiste convaincu. Le député rappelle également au journaliste de la Gazeta do Povo venu l’interroger que plus de la moitié des généraux de l'actuel régime de Maduro sont des soldats des Forces armées coreligionnaires (FARC) et qu’ils ont été promus avec la montée du chavisme. Des militaires qui ont d'ailleurs refusé de rejoindre l'opposition qui fait régulièrement des démonstrations de force, aussitôt réprimées avec violence par le régime. « Ce type de traitement est dépourvu de droits humains. Ils traitent les civils comme s'ils constituaient un groupe rival (…) », souligne-t-il. Tout en avertissant que l’actuel pouvoir d’extrême-gauche au Brésil tente de s’emparer de l’appareil d’état afin d’empêcher le retour inéluctable de la droite La défaite cinglante du Président Jair Bolsonaro lors de l’élection présidentielle de 2023, suivie d’une tentative de coup d’état par ses partisans, restent pourtant dans le mémoire des Brésiliens très partagés sur le bilan de leur ancien dirigeant.

 

 

Le descendant de l'Empereur Dom Pedro II propose des sanctions contre le régime chaviste

Le 2 juillet 2024, le bouillant député a présenté une proposition de loi au parlement pour que le Brésil adopte des sanctions sévères contre le régime de Nicolas Maduro. Parmi les mesures proposées, figurent le gel des avoirs vénézuéliens sur le sol brésilien, la suspension des crédits accordés par le gouvernement brésilien et la restriction de l'entrée des autorités vénézuéliennes dans le pays. « Le Brésil ne peut pas rester silencieux face à une dictature qui viole les principes démocratiques et les droits de l'homme », a déclaré le parlementaire face à ses collègues. Reste à savoir si le texte sera adopté dans les prochains jours et si le vote Parti des Travailleurs de Lula Da Silva sera guidé par son idéologie d’extrême-gauche ou par sa conscience en faveur du respect de la démocratie.

Quels que soient les résultats, ce sera toujours une victoire pour le prince-député qui se sera imposé dans un débat que le gouvernement brésilien souhaiterait éviter, un brin gêné par les événements en cours au Venezuela.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 08/08/2024

Ajouter un commentaire

Anti-spam