Dom Luiz : « Non au projet de rénovation du musée national ! »

Incendie en 2018 du Musée national du BrésilRavagé par un incendie le 2 septembre 2018, la destruction du Musée national du Brésil avait semé l’émoi dans ce pays d’Amérique du Sud très attaché à cet ancien palais impérial. Des milliers de tableaux, meubles, tentures et artefacts, témoins de l’histoire impériale et locale partis en fumée faute de protections adéquates. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a lancé un programme de restauration du bâtiment. Dans un communiqué, le chef de la Maison impériale du Brésil, pour la branche des Vassouras, Dom Luiz d'Orléans-Bragance a vivement critiqué le projet initié par cette institution internationale reconnue, affirmant que celui-ci « ne redonne pas assez de sa gloire passée » à ce célèbre musée construit par le roi Jean VI au cours du XIXème siècle.

Dom Luiz d'Orléans-Bragance« C’est avec consternation que j'ai pris connaissance, par la presse, du projet de restauration du palais de São Cristóvão détruit par un terrible incendie dans la nuit du 2 Septembre 2018 ». Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux officiels, le chef de la Maison impériale du Brésil (pour la branche des Vassouras), Dom Luiz d’Orléans-Bragance ne décolère pas. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a récemment présenté son plan de reconstruction du Musée national et pour le prétendant au trône « ce projet - que l'on veut terminer à temps pour les commémorations du Bicentenaire de l'Indépendance en 2022-ne vise pas à rendre à l'ancienne gloire cette résidence impériale, mais à lui donner un aspect dit  moderne ».  « (…) Un tas d'escaliers et de passerelles en fer, de panneaux de verre et de décorations vraiment inappropriés pour cette illustre enceinte «  ajoute l’octogénaire prince impérial qui évoque une « défiguration »  de ce patrimoine et qui se revendique lui-même comme un « profond admirateur de l'héritage du progrès scientifique et culturel laissé par son magnifique arrière-grand-père, l'empereur Dom Pierre II ». 

Evoquant une attaque orchestrée par des « politiciens alliés des pseudo-intellectuels au service d’une idéologie malsaine », il n’a pas hésité à demander à « tous les Brésiliens de bonne volonté, monarchistes ou non, de faire ressentir devant les instances appropriées, par tous les moyens valables et légaux, leur rejet de ce projet qui ruinera irrémédiablement un si précieux bien historique et culturel de la nation brésilienne ». Dom Luiz d’Orléans-Bragance demande également aux architectes de reconsidérer leurs plans et de prendre exemple sur leurs alter-égos de Paris qui reconstruisent actuellement et à l’identique la Cathédrale Notre Dame de Paris,  proie des flammes il y a 3 ans. Ainsi que de respecter ce bâtiment qui a été le « le foyer de quatre générations de membres de la famille impériale brésilienne ».

Membre de la branche des Petrópolis, rivale aux Vassouras pour le trône du Brésil, lors de la destruction du Musée national du Brésil, le prince João Henrique d'Orléans-Bragance avait vivement critiqué les conditions déplorables de sécurité mise en place pour assurer la protection des biens historiques du Brésil, ultimes témoins d’un empire qui a donné au Brésil toutes ses lettres de noblesse entre 1822 et 1889. 

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Date de dernière mise à jour : 04/03/2021

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