Pour le 201e anniversaire de l’indépendance du Brésil, le prince Dom Bertrand d’Orléans-Bragance s’est adressé à ses compatriotes. Une nouvelle fois, il a appelé au retour d’une monarchie basée sur les traditions, l’ordre et le christianisme.
Le 7 septembre 2023, l’association Pro Monarchie a publié sur ses réseaux sociaux une déclaration officielle du prince Dom Bertrand d’Orléans-Bragance, prétendant à la couronne du Brésil. Descendant du prince Pierre Ier de Bragance qui a proclamé l’indépendance de cette ancienne colonie portugaise, il a loué les réalisations de ce dernier avant de vanter les mérites de la monarchie dont il appelle à la restauration.
Des similitudes entre passé et présent, selon Dom Bertrand d'Orléans-Bragance
« Cette émancipation, loin d'être une rupture révolutionnaire, était un acte contre-révolutionnaire courageux, car le nouvel empire était uni sur son territoire, sa langue, sa culture et surtout de cette foi dont il a hérité de la mère-patrie » déclare le prince Dom Bertrand en référence au « cri d’Ipiranga », véritable acte fondateur de la nation brésilienne, il y a 201 ans. « (…) Face aux attaques d’une institution corrompue, les tribunaux de Lisbonne (….) qui voulaient asservir le peuple brésilien et nier ses libertés légitimes (…), l’indépendance était nécessaire » affirme le prétendant au trône qui fait ses similitudes « désastreuses » entre « les institutions corrompues du passé et celles du présent ». Selon lui, le Brésil est menacé par une « idéologie néfaste », pointant du doigt « un climat d’incertitude juridique marqué par une censure et un autoritarisme de moins en moins déguisé ». Dans sa ligne de mire, le président Lula da Silva dont la proximité avec les mouvements de Gauche et d’extrême-gauche heurte la sensibilité très conservatrice et bolsonariste de celui qui est également un descendant du roi des Français, Louis-Philippe Ier.
Un prétendant qui appelle à la restauration de la monarchie
Face à ce danger, le prince Dom Bertrand d’Orléans-Bragance ne voit comme solution que le retour de l’institution impériale qui a gouverné le Brésil jusqu’en 1889. « La tradition n’est pas archaïque ; au contraire, il représente l’accumulation d’enseignements transmis de génération en génération » affirme le descendant des deux empereurs brésiliens. En filigrane, les évolutions sociales qui mettent à mal la famille dont il est un ardent défenseur. Pour le représentant de la branche Vassouras de la maison impériale, le responsable de cette gabegie n’est autre que la république actuelle, « une forme de gouvernement copiée de l’étranger et basée sur des formules politiques impersonnelles et abstraites qui nuit à notre pays depuis 133 ans ».
D’après divers sondages, seuls 20% des Brésiliens souhaitent la restauration de la monarchie abolie par un putsch militaire. Un référendum sur cette question a eu lieu en 1993. 13% des Brésiliens avaient alors reporté leurs voix sur l'institution impériale. Entre 2017 et 2019, une autre tentative de référendum sur le sujet a toutefois échoué, rejetée par une commission sénatoriale.
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