Le mystère de la disparition du corps du roi Charles Ntare V persiste

C’est la nuit de toutes les horreurs, l’ikiza en kirundi. Le 29 avril 1972, Bujumbura est sous le feu d’une rébellion déclenchée par les hutus. Tout ce qui est tutsi, l’ethnie minoritaire au pouvoir, est irrémédiablement et méthodiquement exécuté dans tout le pays. Parmi les nombreuses victimes qui gisent sur le sol, le roi Ntare V, dernier monarque constitutionnel du Burundi, assassiné dans d’étranges conditions. Son corps n’a jamais été retrouvé et l’Afrique des Grands Lacs attend toujours de lui rendre un dernier hommage.

Le mémorial Louis RwagasoreC’est au XVIIème siècle dans un continent peu exploré par les européens, objet de tous les fantasmes des lettrés de ce siècle, que la dynastie des Ntare va s’établir près des Grands Lacs, principale source du Nil. Au sein d’un royaume ganwa hiérarchisé, parlant la même langue, deux peuples vont cohabiter, les tutsis et les hutus, sans que rien ne puisse réellement les distinguer. La colonisation européenne va bientôt perturber cet équilibre afin d’accaparer les richesses de cobalt et de cuivre de cette monarchie. En racialisant son histoire et ses classes sociales, les allemands puis les belges vont jeter ces deux ethnies les unes contre les autres afin de mieux contrôler cette partie de l’Afrique. Les Grands Lacs s’embrasent très rapidement sous les yeux du mwami (roi) Mwambutsa IV incapable de stopper les démons de la haine qui s’installent progressivement. Une royauté devenue le jouet de Bruxelles. Tout va alors très vite s’enchaîner. La suite est à découvrir sur le site de la Revue Dynastie

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