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Un parti politique réclame un statut officiel pour le roi des Maoris

Un parti politique a récemment réclamé que le roi maori Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII, monarque traditionnel de Nouvelle -Zélande, obtienne un statut officiel et reçoive les « clés du pays ».

Le 20 août 2023, le co-leader du Te Pāti Māori, le député Rawiri Waititi, a appelé le gouvernement néo-zélandais à reconnaître officiellement le mana et accorder un statut offciiel au roi maori, Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII. Il s’est ainsi exprimé au cours du pōwhiri annuel, une cérémonie traditionnelle de bienvenue maorie, à laquelle participe annuellement tous les partis politiques. L’élu d’extrême-gauche a déclaré qu'il souhaitait que le roi des Maoris reçoive les « clés du pays » et bénéficie des mêmes droits diplomatiques que le roi Charles III, souverain au Royaume-Uni et de Nouvelle-Zélande. Une demande qui survient après les déclarations controversées prononcées par le Haut-commissaire néo-zélandais au Royaume-Uni, Phil Goff, en mai dernier. 

Un statut officiel pour le roi Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII

Lors d'une réception organisée à Londres pour le couronnement du nouveau monarque britannique, Phil Goff avait fait remarquer que « personne dans la salle n'avait connu une telle cérémonie auparavant », oubliant la présence du roi des Maoris. Certains sujets du roi, présents au même moment, avaient rapidement protesté face à ce qui ressemble plus à une bourde diplomatique qu’une réelle volonté de rabaisser Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII. « Je ne pense pas que les Maoris puissent rester silencieux face à cela lorsque nous vivons des choses comme nous l'avons vécu » avait alors commenté à la presse, Ngira Simmonds, porte-parole du roi des Maoris. Elle avait également regretté que le monarque n'ait pas reçu le même protocole que celui appliqué aux souverains étrangers en exercice. Malgré les doubles excuses de Phil Goff et du gouvernement néo-zélandais, la polémique ne s’est pas dégonflée. Après l'appel du député Waititi, le Premier ministre Chris Hipkins a déclaré qu'il cherchait des conseils sur cette question d’un statut officiel afin de déterminer si le gouvernement peut accorder un rôle formel ou constitutionnel à ce souverain dont le peuple est indissociable de l’histoire de la Nouvelle-Zélande. 

C’est en 2006 que Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII est monté sur le trône maori. Monarchie élective, c’est en 1850 que toutes les tribus maoris de l’ile se sont unies sous le même sceptre. Vaincues une décennie plus tard par les Britanniques, les principaux clans ont fini par accepter de signer un traité controversé qui continue de faire débat aujourd’hui. En 1889, le gouvernement colonial a accepté la mise en place d’un Parlement maori dans lequel siège le monarque et qui lui permet de donner des avis sur diverses questions sociales ou juridiques, nommer des élus. Le 22 août 2023, dans son discours annuel, le monarque a demandé que les Maoris soient enfin autorisés à prende leur destin entre les mains, pointant du doigt les iniquités sociales dont son peuple est victime. Tūheitia Pōtatau Te Wherowhero VII est soutenu dans ses droits par le Māori King Movement (Kīngitanga),

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Date de dernière mise à jour : 24/08/2023

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