Candidat à la présidence du Comité international olympique (CIO), le prince Faysal de Jordanie a reconnu sa défaite et a félicité sa challenger à ce poste. Il a évoqué la présence de la délégation palestinienne aux prochains Jeux Olympiques de 2028.
Le 22 mars 2025, le prince Faysal de Jordanie, un des sept candidats au poste de président du Comité international olympique (CIO), a adressé ses félicitations à celle qui a remporté le scrutin, la ministre zimbabwéenne des Sports, Kirsty Coventry, exprimant sa fierté de voir une femme prendre la tête de l'organisation pour la première fois de son histoire.
« Tout d'abord, je tiens à féliciter la nouvelle présidente. Ayant fait campagne sur un programme d'inclusion, je suis fier que notre mouvement ait élu sa première femme présidente », a déclaré le prince Faysal dans un communiqué publié par le Comité olympique jordanien. Il a également tenu à saluer l'enthousiasme et l'optimisme qui ont accompagné le processus électoral. « Ce fut un privilège de dialoguer avec les membres du CIO tout au long de ce processus, d'échanger des idées, d'écouter leurs préoccupations et de discuter des opportunités qui s'offrent à notre mouvement. » poursuit-il.
La Palestine au centre des prochains Jeux Olympiques.
Un enjeu majeur pour la nouvelle dirigeante du CIO sera l’organisation des prochains Jeux Olympiques d’été qui s'ouvriront en juillet 2028 à Los Angeles, aux États-Unis. Le conflit israélo-palestinien s’est d’ailleurs invité durant la course à la présidence. « En Jordanie, c'est ce que nous vivons depuis avant même ma naissance », a déclaré le frère du roi Abdallah II, originaire d'un royaume qui partage des frontières avec la Syrie, l'Irak, Israël, les territoires palestiniens et l'Arabie saoudite. L'instance olympique palestinienne, qui a envoyé huit athlètes aux précédents Jeux olympiques de Paris l'année dernière, a fait partie des 206 équipes nationales reconnues, en plus de l'équipe officielle des réfugiés. Interrogé sur leur prochaine participation, le prince Faysal a répondu : « J'espère et je prie pour qu'elle soit présente dans le cadre d'une solution à long terme. »
« Puis-je le garantir ? Non. Est-ce que cela m'inquiète ? Oui. Nous devons défendre la paix. Le sport peut jouer ce rôle de guérison et de rapprochement. Nous l'avons constaté aux Jeux Olympiques. » . Le prince s'est fait l'écho des dirigeants olympiques en affirmant sa conviction sur le fait que le président Donald Trump souhaite que les Jeux olympiques de Los Angeles soient un succès. « Je ne pense pas qu'il veuille laisser passer cette occasion », a déclaré le fils roi Hussein Ier, reconnaissant cependant « qu'il y aura certainement des problèmes » avec le dirigeant américain. « Il y a des opinions que nous devrons prendre en considération. Mais pour finir, nous devons faire ce qui est juste. », ajoute-t-il. « Il s'agit de le convaincre que les valeurs que nous défendons doivent être des valeurs qu'il doit défendre », a-t-il encore déclaré.
Voix de la politique pro palestinienne de la Jordanie au CIO
« Dès le départ, j'ai cherché à apporter une contribution constructive, fidèle à mes principes d'intégrité, d'inclusion et d'imagination ». Revenant sur sa propre candidature, le prince Faysal, 61 ans, a réaffirmé son engagement envers les principes qu'il défend. « Bien que le résultat n'ait pas été à la hauteur de mes espérances, je respecte et fais confiance à la décision des membres. Il n'en demeure pas moins que le CIO est confronté à des défis fondamentaux, et je me tiens pleinement à la disposition de la présidente élue Kirsty Coventry pour soutenir les efforts visant à les relever. », a déclaré le prince royal.
Enfin, le prince Faysal a tenu à réitérer son dévouement envers le comité olympique et son avenir. « Cette expérience a été inestimable, et elle m'a permis d'en sortir meilleur. Mon engagement envers la famille olympique reste indéfectible, et je continuerai à servir avec le même dévouement, la même passion et la même conviction dans le pouvoir d'inspiration et d'unité du sport. », a assuré le frère du roi Abdallah II , voix de la politique jordanienne au comité olympique.
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