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Les Murat ont les honneurs de la presse grecque

Célèbre journaliste grecque, Irène Nikolopoulou est partie à la rencontre du prince Joachim et de la princesse Yasmine Murat. Reçue à la Fondation Eugène-Napoléon, elle fait découvrir à ses compatriotes un couple à la croisée des chemins de l’Occident et de l’Orient, investi dans la protection du patrimoine français, dans la défense de l’histoire napoléonienne et dont les racines familiales les plongent tous deux au sein du berceau de l’Europe. 

Le 7 juin 2023, c’est sur son compte Instagram qu’Irène Nikolopoulou a dévoilé la surprise à ses compatriotes. Célèbre journaliste grecque, elle s’est rendue dans les locaux de la fondation Eugène-Napoléon située dans le XIIe arrondissement de Paris. C’est en 1853 que cette bâtisse de Second Empire a été érigée. L’Histoire dit qu’à l’occasion de son mariage avec Napoléon III, l’Impératrice Eugénie avait refusé un collier de diamants réalisé par la mairie de la capitale française et qu’elle avait demandé en échange que fut construite une fondation afin d’accueillir de jeunes filles orphelines. Irène Nikolopoulou confesse volontiers que son « intérêt journalistique » sur les Murat « est né lorsqu’elle a découvert que lemaréchal Murat avait épousé Caroline, la sœur de Napoléon, avant de devenir roi de Naples entre 1808 et 1815 ». 

Citation de Napoléon ier sur le site de l'Ambassade de France en Grece

Bien avant l’Égypte, Napoléon se rêvait en Alexandre le Grand

Le nom de l’Empereur est d’ailleurs loin d’être inconnu en Grèce. Bien avant de conquérir l’Égypte et de se faire sacrer Empereur de la République française, Napoléon Ier a rêvé d’unifier la Grèce sous son sabre. Pétri de culture antique, séduit par l’histoire de Sparte, il identifiait volontiers la patrie de Démosthène et de Périclès à son île natale, la Corse. Passionné, il n’avait pas hésité à vanter la francophonie des Grecs dans des courriers adressés au Directoire après avoir annexé les îles ioniennes en 1797 et les avoir transformés en départements français. Il avait même conseillé à ses régiments de lire l’Odyssée d’Ulysse afin de mieux comprendre le caractère des nouveaux administrés soustraits à l’autorité de Venise. La France « rendra les îles libres et fera apparaître immédiatement en elles les vertus des Miltiade et des Thémistocle, et la Grèce s'élèvera à son ancienne gloire et gloire » proclame d’ailleurs le manifeste du général de Zentigis à la tête de 1500 soldats répartis dans la ville de Corfou. L’Histoire va pourtant en décider autrement et le futur souverain ne sera pas le nouvel Alexandre le Grand dont il se voulait le digne élève. L’aventure grecque ne durera que quelques années, enjeu entre la France révolutionnaire et l’Angleterre qui vont occuper tour à tour la République des Sept-Îles. En 1802, la France finit par se retirer de ses conquêtes latines.

 

 

Un couple à la croisée des chemins de l’Occident et de l’Orient 

Face à Irène Nikolopoulou, un couple à la croisée des chemins de l’Occident et de l’Orient qui s’est uni en 2022 dans la Cathédrale Saint-Louis des Invalides sous les yeux de plus de trois cents invités, touristes de passages et reconstitueurs de la période napoléonienne. Fondatrice du site d’information Erinika, elle ne cache pas son émotion. « La deuxième chose qui m'a attiré quand j'ai commencé à réfléchir sur cette rencontre avec (Joachim Murat), c'est son inépuisable sens de l'humour » peut-on lire dans l’article de 6 pages, paru dans la version grecque du magazine Gala, qui est consacré à Joachim et Yasmine Murat. Le prince impose naturellement. C’est un passionné, charismatique, qui est fier de l’histoire de sa famille.  « Mon arrière-grand-père homonyme était la meilleure épée du Premier Empire » rappelle le prince de Pontecorvo. Comme bon nombre de ses ancêtres, il a aussi choisi, un temps, une carrière militaire. « (…) J’ai combattu au Kosovo comme parachutiste et suis resté plusieurs années dans l'armée française. Mais cela ne m'a pas empêché de travailler dans un cirque pendant cinq ans en tant que maître de piste... ! » poursuit l’héritier au trône Naples au micro de la journaliste.

Napoléon, « la meilleure vitamine qui existe »

« Pour moi, mon rôle de prince consiste à faire vivre l'histoire de France. L’Histoire est le seul moyen qui unit les gens. J’aimerais surtout que les jeunes sachent ce que la France représente à l'international, connaissent son passé, sa culture, quel que soit leur pays d'origine ou leur religion, c'est mon principe, j'y crois » affirme le prince Murat. Il est politique et assume ses choix, ses erreurs de jugement. Eurosceptique, il reste très critique, comme la plupart des partis de son pays, à l’égard du gouvernement français actuel.  « Je suis un Européen, j'ai le sentiment d'appartenir à une Europe unie, mais je refuse qu'un groupe de technocrates décide de son sort » explique le prince Murat. Il soutient à un parti nouvellement formé de bonapartistes (L’Appel au Peuple-ndlr), se veut un des gardiens fidèles de la mémoire de Napoléon, « la meilleure vitamine qui existe, (…) l’incarnation de la méritocratie (….), une époque qui permettait, si humble que soit son origine, à un Français de pouvoir accéder au sommet parce que Napoléon croyait fermement que tous les hommes étaient égaux devant la loi...». 

 

 

Yasmine Murat, passionnée de France 

Aux côtés du prince, la princesse Yasmine qui fascine tout autant Irène Nikolopoulou. C’est tout le charme de l’Orient qui se dessine sur son sourire. De tous ceux qui ont pu la rencontrer, chacun loue sa gentillesse et son dévouement. Elle est une descendante de la maison des Al-Breiki, une principauté située au sud du Yémen, à Hadramaout, dont les soubresauts ont mené cette dynastie vers l’Afrique du Nord. « (...) Je compte un cavalier chef de guerre parmi mes ancêtres illustres  » explique la princesse Yasmine qui a également des origines gréco-turques par ses grands-parents. La princesse Yasmine est fière de cette double ascendance. Généalogiquement, les Murat « sont aussi liés aux Schleswig-Holstein-Sonderbourg -Glücksbourg (dont est apparentée la maison royale de Grèce) et des liens familiaux communs avec le « roi de France », le comte de Paris, le prince Jean d'Orléans » précise-t-elle. « (…) Tout comme mon époux, je m’emploie à faire connaître l'importance de l'Histoire et des valeurs de Napoléon dans le domaine social » poursuit Yasmine Murat. « J'aime la culture française, je défends aussi ma propre origine, je suis fière des deux cultures et de mes patries. Notre fils Joachim est l'aboutissement de cette union d'une princesse d'Afrique et d'Algérie avec un prince de France » renchérit-elle. Mandatée par le ministère français des Affaires étrangères pour présider l’association du Rayonnement Français, elle remet désormais un prix à chaque personne qui, pars on action à l'étranger, contribue à la diffusion de la culture française et de la langue française, écrit à juste titre Irène Nikolopoulou. 

C’est au prince Joachim Murat que revient le dernier mot de cet entretien exceptionnel. « La manière dont l'Union européenne, Bruxelles a traité la Grèce lorsqu'elle était en grande difficulté économique a été honteuse - nous devons tout à la Grèce.  Tout le continent européen lui doit tout, y compris son nom. La Grèce reste pour nous tous, le berceau, la patrie de la Démocratie » n'hésite pas à conclure le descendant du Maréchal Murat, traçant  désormais ses pas dans ceux de son illustre aïeul.  

DR@Frederic de NatalIrène Nikolopoulou (avec tous mes remerciements) 

Date de dernière mise à jour : 19/07/2023

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