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Reza Pahlavi : « Iraniens, prenez votre destin entre vos mains ! »

Ali Khamenei contre Reza Shah Pahlavi II« Aujourd'hui, ces jeunes qui crient le nom de Reza Shah dans les rues d'Iran et chantent pour son âme, vous qualifient d’ennemis, et vous le savez mieux que tout le monde. Sachez que le jour du jugement est proche (…) ». Alors que les appels au boycott de la prochaine élection présidentielle se multiplient et que l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz a été la victime d’un  récent attentat non revendiqué, les Pahlavi continuent de communiquer sur les réseaux sociaux afin de tenter d’apparaître comme une alternative crédible au régime islamique de Téhéran. L’ancienne dynastie impériale accuse les mollahs de vendre l’Iran à la Chine communiste et fustige le bilan de l’ayatollah Ali Khamenei qui est à la tête du pays depuis 1989. 

 Reza Shah Pahlavi II« Aujourd'hui, au plus fort de la crise financière et économique, au plus fort de la crise de légitimité politique et au plus fort de notre isolement mondial, la République islamique entend laisser notre cher pays à un étranger loin du regard du peuple afin qu'elle puisse gagner du temps et assurer sa survie ». Dans un nouveau communiqué publié sur les réseaux sociaux où il est très populaire, le prince Reza Shah Pahlavi a dénoncé l’ingérence de la Chine dans les affaires de l’Iran et accusé le régime islamique de Téhéran de vendre « les ressources naturelles, les richesses et les installations  industrielles de l'Iran à des étrangers sans la permission des iraniens ».  Dans la ligne de mire du prétendant au trône du Paon, la récente signature d’un accord de partenariat stratégique de 25 ans sans que l’on en connaisse vraiment les détails. Une rupture certaine avec un des solgans de la révolution iranienne, « ni Est, ni Ouest, mais République islamique ».  « C 'est l'eau, le sol et l'indépendance de notre pays qui seront laissés aux étrangers » affirme le prince Reza Shah qui ne décolère et qui parle de « contrat perfide ». 

Famille impériale Pahlavi« Notre message aux dirigeants chinois est clair : Nous, la nation iranienne, voulons des relations respectueuses, amicales et égales avec toutes les nations du monde, y compris avec la nation chinoise. Nous le peuple iranien affirmons à voix haute que la République islamique ne nous représente pas et que la vie de ce gouvernement est terminée » tempête le fils de Mohammed Reza dans son message adressé à ses compatriotes qui s’apprêtent à renouveler leur dirigeant. Les appels au boycott de la prochaine élection présidentielle en juin prochain se sont multipliés face à la victoire d’ores et déjà annoncée des ultra-conservateurs et qui ne laisse aucune place à une candidature venue de l’extérieur. La marge de manœuvre du prince Reza Pahlavi apparaît pourtant très mince, sans soutien de la nouvelle administration Biden. Les manifestations contre le régime ont été réprimées et selon divers experts, elle a fait plus de 1500 morts mais la stabilité de l'Iran demeure fragile. Ces dernières heures un attentat a frappé une insallation d'enrichisseemnt de l'uranium. Pour le prince impérial, qui a toujours du mal à fédérer tous les mouvements politiques issus de la diaspora tant certains se méfient de lui et le soupçonnent de vouloir restaurer le régime monarchique à son profit, le responsable de cette crise n’est nul autre que le Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, accusé d’être la « cause de la misère de millions d'Iraniens, du retard et de l'isolement de l'Iran ».  « Vous et vos proches corrompus, par l'intermédiaire d'institutions qui sont directement sous votre regard, avez kidnappé la prospérité de millions d'Iraniens »  poursuit le prince impérial, très irrité, et qui égrène une à une toutes les privations de liberté dont souffrent ses compatriotes. 

Tract en faveur de Reza Shah« Aujourd'hui, ces jeunes qui crient le nom de Reza Shah dans les rues d'Iran et chantent pour son âme, vous qualifient  d’ennemis, et vous le savez mieux que tout le monde. L 'histoire est le meilleur arbitre et moi, comme 80 millions d'autres Iraniens, comme des mères endeuillées dont les enfants ont été victimes de votre gouvernement médiéval (…), sachez que le jour du jugement est proche (…) » avertit le prince impérial qui a rejoint dernièrement une campagne qui appelle à la fin de la république islamique, du régime des mollahs et qui connaît un certain succès sur les réseaux sociaux.  L’impératrice Farah Diba s’est-elle-même jetée dans la bataille, déplorant sur sa page officielle que « l’un des pays les plus riches du monde, soit devenu aujourd’hui une nation composée d'une majorité de personnes pauvres, nécessiteuses et affamées » tout en espérant qu’elle pourra embrasser de nouveau le sol de l’Iran qu’elle a dû quitter précipitamment en janvier 1979.  « Ensemble et uniquement ensemble, nous pouvons prendre le dessus sur le destin de notre pays et renvoyer la République islamique au musée de l’histoire comme tant d'autres régimes dictatoriaux » lance comme bouée de sauvetage aux iraniens celui qui aurait pu être Reza Shah Pahlavi II si les tumultes de la politique iranienne et la communauté internationale n’en avaient pas décidé autrement.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 19/04/2021

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