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Louis de Bourbon, en majesté discrète à Sainte-Anne-d’Auray

Le prince Louis-Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, s’est rendu en Bretagne à l’occasion du jubilé de Sainte-Anne d’Auray et de la Semaine du Golfe. Une visite discrète mais empreinte de ferveur, entre mémoire, tradition et fidélité.

C’est dans le Morbihan, cette terre bretonne riche d’histoire et d’identité, que le prince Louis-Alphonse de Bourbon a choisi d’effectuer un pèlerinage hautement symbolique. À l’occasion du jubilé marquant les 400 ans des apparitions de Sainte Anne à Yvon Nicolazic, et dans le cadre de la Semaine du Golfe, le duc d’Anjou a répondu à l’invitation du Cercle Jean-Pierre Calloc’h pour une visite aux accents autant spirituels que patrimoniaux.

Un prince reçu par la République avec discrétion

Reçu le vendredi 30 mai par le maire de Vannes, David Robo, le prince a été accueilli avec les honneurs républicains, dans un protocole sobre mais respectueux. Dans une brève allocution prononcée devant une petite assistance, Louis-Alphonse de Bourbon a salué « le dynamisme économique, l’activité touristique et la douceur de vivre qui font la réputation de cette région. Vous pouvez être fiers d’en être les habitants et les acteurs », a-t-il affirmé, avec chaleur. La mairie, toutefois, n’a pas souhaité organiser de réception officielle, se contentant de répondre à la sollicitation de l’association organisatrice.

Ce déplacement, bien que peu médiatisé, marque le second passage du prétendant à la couronne de France dans le Morbihan. Dix ans plus tôt, en 2015, il y avait commémoré le bicentenaire de la mort de Louis XIV, dans un cadre plus officiel. Cette fois, c’est dans une atmosphère plus confidentielle, mais tout aussi significative, que le prince a retrouvé ses partisans, réunis à Vannes. Devant eux, il a exprimé sa joie « d’être sur cette terre bretonne, porteuse de traditions et d’espérance ». Et de rappeler avec gravité : « L’héritage monarchique que je porte, je me dois de le maintenir vivant pour préparer l’avenir. Cela a toujours été le rôle du chef de la Maison de Bourbon. » . Le prince a également évoqué les défis contemporains de la mémoire historique : « Ne laissons pas fouler au pied notre héritage », a-t-il lancé, citant notamment le déboulonnement temporaire de la statue de Louis XVI à Nantes, symbole selon lui d’un effacement inquiétant de l’histoire.

 

 

L'aîné des Bourbons parmi ses néo-chouans

Le 1er juin suivant, Louis de Bourbon a poursuivi son séjour breton par une étape hautement symbolique : le sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray, haut lieu de pèlerinage et cœur spirituel de la Bretagne. Dans une ambiance solennelle, le prince a participé à la procession religieuse en l’honneur de la sainte patronne des Bretons. Il a ensuite déposé une gerbe au pied du monument dédié au comte de Chambord, figure emblématique du légitimisme monarchique au XIXe siècle et qui a manqué de peu de remonter surs son trône entre 1870 et 1873, dont le souvenir reste vivace chez les fidèles de la Légitimité. Une messe solennelle a ensuite été célébrée en la basilique, en présence de Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, aux côtés de nombreux croyants.

Dans l’après-midi, au manoir de Quenneven, le prince Louis-Alphonse de Bourbon a rejoint un peu plus de 200 invités rassemblés autour d’un buffet. Cette rencontre, organisée sans faste excessif, entourés de drapeaux bretons et fleurdelysés, a permis des échanges chaleureux entre le duc d’Anjou et ses soutiens. Discours, poignées de main et sourires complices ont rythmé ce moment de communion aux accents très royalistes. Avant de regagner l’Espagne où il réside à l’année, il a tenu à exprimer sa gratitude : « La Bretagne m’a, une fois encore, accueilli avec une générosité émouvante… Elle reste fidèle à l’histoire des Bourbons et à ce que cette histoire incarne aujourd’hui encore. » a ajouté le prétendant au trône de France. Une région qui a été au centre de la chouannerie lors de la Révolution française, royaliste contre la République. 

Né le 25 avril 1974 à Madrid, Louis de Bourbon est l'héritier direct des rois de France selon la tradition légitimiste. Il est le fils du prince Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou et de Cadix, et de Carmen Martínez-Bordiú y Franco, petite-fille du général Franco. Père de 4 enfants, Louis de Bourbon, appelé Louis XX par ses partisans, partage son temps entre engagements familiaux, activités caritatives comme entrepreunariales et déplacements symboliques à travers la France.

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Date de dernière mise à jour : 03/06/2025

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