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Un accord sur la loi de succession au trône signé dans les prochains jours ?

C'est une réforme, celle de la loi de succession au trône, qui agite et divise la Diète depuis des années. Un accord pourrait être  enfin trouvé, permettant de maintenir les droits des femmes au trône et de réintroduire les anciennes lignées exclues par la Constitution.

Faute d'avoir assez de membres maasculins pour le trône, la question de la modification de la loi de succession occupe la Diète japonaise depuis des années. Elle pourrait enfin trouver son épilogue. Les députés envisagent de laisser le Conseil de la Maison impériale décider du futur statut des époux et des enfants issus des femmes qui sont membres de la famille impériale et qui ont contracté des mariages inégaux, a appris Mainichi Shimbun grâce à des sources proches du dossier. 

Dans un article daté du 26 avril 2025, le quotidien explique que cette proposition intervient dans un contexte de discussions visant à assurer la stabilité de la succession impériale afin de maintenir un nombre suffisant de membres de la famille impériale. Bien qu'un désaccord persiste entre le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir et le Parti constitutionnel-démocrate du Japon (PCD), le plus important parti d'opposition, quant à l'admission des époux et des enfants des femmes mariées au sein de la famille impériale, un accord pourrait intervenir dans les jours qui viennent et permettre à la princesse Aiko, fille de 23 ans de l'empereur Naruhito et de l'impératrice Masako, et à d'autres femmes membres de la famille impériale de conserver leur statut actuel après leur mariage.

 

 

Un accord entre partis politiques qui pourraient faire consensus

Le président de la Chambre des représentants, Fukushiro Nukaga, souhaite soumettre cet accord dans les meilleurs délais. Il a d'ailleurs annoncé qu'une proposition du président et du vice-président de la Chambre des représentants ainsi que du président et du vice-président de la Chambre des conseillers serait présentée lors de la prochaine réunion multipartite, que des discussions informelles étaient déjà en cours entre le PLD et le PDC afin de régler les derniers détails à présenter aux élus. C'est encore lui qui pousse pour que la Chmabre se désiste de la question et laisse le Conseil de la Maison impériale s'impliquer davantage dans la modification de régle de succession. Régie par la loi de primogéniture masculine, tous les espoirs ont été placés dans le prince héritier, Hisahito, 18 ans, déjà sous pression pour se marier et engendrer un nouvel héritier. 

Bien qu'un consensus semble être en passe d'être trouvé, le PLD, ses partenaires de coalition, le Komeito, le Nippon Ishin (Parti de l'innovation japonaise) et le Parti démocrate pour le peuple semblent peu enclin à acceppter une telle réfome. Les membres conservateurs du PLD craignent particulièrement que l'accession au trône d'une femme de la famille impériale puisse conduire à l'émergence d'un « empereur issu de la lignée maternelle » dont le père n'aurait aucun lien avec la lignée originelle et divine de l'empereur. Une modification qui n'est pas du goût de l'extrême-droite qui craint même que la lignée impériale soit « souillée par un étranger »

 

 

Le Japon pourrait avoir autoriser une accession au trône par la lignée matrilinéaire 

Le Conseil de la Maison impériale, qui délibère sur les questions importantes concernant la famille impériale, est composé de dix membres : deux membres de la famille impériale, le Premier ministre, le président et le vice-président de la Chambre basse, le président et le vice-président de la Chambre haute, le juge en chef et un autre juge de la Cour suprême, ainsi que le grand intendant de l'Agence de la Maison impériale (Kunaicho). Il traite de questions telles que les modifications de l'ordre de succession, les mariages des membres masculins de la famille impériale et la séparation de certains membres de la famille impériale. C'est ce conseil qui avait fixé la date d'abdication de l'empereur émérite Akihito, en 2017.

Le président et le vice-président de la Chambre basse, ainsi que le président et le vice-président de la Chambre haute, discuteraient également d'un projet de réintégration des descendants patrilinéaires masculins  issus des anciennes branches de la famille impériale, exclus par la Constiution imposée par les Américains en 1947. De quoi asurer l'avenir d'une maison aux origines millénaires.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 05/05/2025

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