Louis de Bourbon et Louis XVI

Louis alphonse de bourbonEnviron 300 personnes se sont rassemblées, hier à la Chapelle expiatoire, afin d’accueillir le prince Louis (Alphonse) de Bourbon, Louis XX pour ses partisans, prétendant au trône de France. Venus de tous horizons et issus de diverses situations sociales, seule une infime partie des participants a pu assister au côté du duc d’Anjou, à la messe célébrée par l’abbé Thierry Laurent, curé de Saint-Roch.

Construite sur l’emplacement de l’ancien cimetière de la Madeleine où avaient été inhumés les corps du roi Louis XVI et de la reine Marie- Antoinette , avant leur transfert à la basilique de Saint-Denis le 21 janvier 1815, la capacité d’accueil de la chapelle n’a pas permis de faire rentrer la majorité des participants, tous âges confondus, en cette date (presque) anniversaire de la mort du dernier souverain de l’Ancien régime, les obligeant  à patienter dehors un par froid glacial.

Lors de la messe, tantôt dite en latin, tantôt dite en français par l’abbé Thierry Laurent, avec une  homélie du révérend- père Augustin Pic, celui-ci n’a pas hésité à dénoncer l’événement le plus tragique de notre histoire alors que les participants se recueillaient dans la ferveur solennelle  du moment. Traits tirés, barbe de deux jours, le prince  Louis (-Alphonse) de Bourbon à montrer une certaine fatigue sans faillir à ses devoirs. Pour « Xavier », « seul le droit du sang compte. Ce prince a un véritable charisme, a les épaules pour devenir notre futur souverain, et la monarchie, seul régime apte à diriger la France, surtout dans le climat actuel », déclare ce styliste professionnel. « Je suis attachée à ce prince chaleureux qui de par l’histoire est le seul capable de monter sur le trône un jour » nous déclare Sylvie qui préfère rester anonyme. Accompagné d’un imposant service d’ordre, quelque peu zélé selon les témoins de cette journée, de ses nouveaux conseillers,  des membres de l’Institut de la maison de Bourbon, de sa secrétaire, la baronne Isabelle Hue, le prince s’est prêté comme à son habitude au jeu des selfies et des poignées de mains, révérences de quelques dames soucieuses du protocole. 

Les partisans de la monarchie a la chapelle expiatoireLors de son discours  au restaurant Mollard, situé dans le 8ème arrondissement de Paris, en compagnie d’une assistance à l’âge vénérable pour une grande majorité d’entre eux, le duc d’Anjou a rappelé que la «  royauté française (…) était sacrée et profondément pragmatique, assises sur ses lois fondamentales, qui lui donnaient une constitution avant même que le mot n’existe » faisant de « la France, longtemps un modèle des nations ». Dénonçant la « perte de sa transcendance », après la mort du roi Louis XVI,  le prince Louis (-Alphonse) de Bourbon a rappelé aussi qu’il y avait eu « rupture dans la vie sociale » avec les événements de la Révolution française. Un discours ancré dans l’histoire mais aussi le politique, où il a de nouveau évoqué l’importance du respect de la tradition et de la famille qui doivent se perpétuer au sein de la « Fille aînée de l’église, la patrie de Saint-Louis, de sainte-Jeanne d’Arc »  afin que celle –ci puisse retrouver ses « racines », son « héritage chrétien»  comme l’Europe « si elle veut tenir son rang face à la mondialisation ».

Présente, l’Union des cercles légitimistes (UCLF) distribuaient des tracts en faveur de la Légitimité, tandis que quelques membres l’Action française n’ont pas hésité à venir vendre le «Bien commun », le magazine qui a remplacé le défunt « Action Française 2000 ».

Louis de bourbon interviewe par m6Si quelques journalistes étaient présents à la cérémonie à la Chapelle Expiatoire, dont la chaîne de télévision M6 qui a interviewé le duc d’Anjou sur sa disponibilité au trône et son  soutien aux Gilets jaunes, allusion à son buzz médiatique,  celui a regagné son appartement à la fin du repas avant de s’envoler de nouveau vers Madrid où il réside depuis une décennie. Son épouse, la princesse Maria-Margarita d’Anjou, enceinte de son 4ème enfant n’a pu se déplacer et devrait accoucher dans quelque semaines. Président de la Fondation Francisco Franco, dont il devrait hériter du titre de duc cette année, le prince Louis (Alphonse) de Bourbon s’est engagé dans un combat pour le maintien du corps de son arrière-grand-père, le Caudillo, à la Vallée de los Caïdos.  Soutenus dans leur démarche par le père phalangiste Santiago Cantera, un mouvement carliste et le parti d’extrême-droite Vox, depuis plusieurs mois le duc d’Anjou et sa famille sont au cœur d’un feuilleton judiciaire contre le gouvernement du premier ministre espagnol  Pedro Sanchez.

Aujourd’hui à midi en la basilique Saint-Denis, le Mémorial de France organise également, avec la présence du prince Charles –Emmanuel de Bourbon Parme, une messe en mémoire du roi Louis XVI.

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Publié le 21/01/2019

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