«Marcher ensemble vers l’espérance »: le prince Jean d’Orléans donne son «Point de Vue»

Jean d orleans photo pierre peru 2020«Cette crise confronte chacun de nous à ce qui est le cœur de l’existence humaine. Elle exacerbe les fractures entre plusieurs France (…) ».  Entre deux communiqués publiés sur sa page officielle Facebook, le prince Jean d’Orléans, actuel prétendant au trône de France a été interviewé par « Point de vue », le magazine spécialisé des têtes couronnées. Entouré de sa famille au château de Dreux, le comte de Paris fait le bilan de ces deux mois de confinement forcé depuis le déclenchement de la crise du covid-19 et livre sa pensée politique sur l’état de la France.

On arrête plus le prince Jean d’Orléans. Depuis qu’il est le nouveau prétendant au trône de France, pas un mois ne se passe sans qu’il n’accorde une interview à la presse politique ou spécialisée. Suivi quotidiennement par plus d’une dizaine de milliers personnes sur les réseaux sociaux, le descendant d’Henri IV, ne semble plus cacher ses ambitions. Le prince intrigue, passionne ou surprend. Il réside à l’année au château de Dreux où reposent dans la chapelle royale, les membres de la maison royale de France. A commencer par son ancêtre direct, Louis-Philippe Ier d’Orléans, dernier roi des Français de 1830 à 1848. C’est ici que le comte de Paris a accepté de se confier au micro d’Antoine Michelland, journaliste pour le magazine « Point de Vue ».  

Chateau de dreux photo pierre peruUn début de programme ? «Cette crise confronte chacun de nous à ce qui est le cœur de l’existence humaine. Elle exacerbe les fractures entre plusieurs France (…) ».  Confiné durant deux mois comme le reste de l’Hexagone et le monde ultramarin, le prince Jean d’Orléans analyse la crise qui secoue la France au cours d’un entretien reportage de six pages, photos comprises. Politique, économique, sociale, désormais sanitaire, jamais Vème République n’a été autant fragilisée que depuis sa fondation en 1958. Le prétendant au trône de France assume son rôle, se pose en prince fédérateur, se veut soucieux du bien commun comme de la famille, annonce les thèmes qu’il entend défendre. [Cette crise nous] oblige à revoir notre modèle social, invite à retrouver notre souveraineté, notamment sur le plan de la santé, à explorer de nouveaux modes de production qui allègent notre empreinte carbone» affirme le comte de Paris qui attache une importance à la terre et à la défense de l’environnement.  L’union sacrée existe depuis longtemps au niveau local » explique d’ailleurs le prince qui a été en contact avec le maire de Dreux et le préfet de la région Centre-Val de Loire et qui reste satisfait de la gestion de la crise du covid-19 par ces deux fonctionnaires d'état.  

Page de garde du reportage sur le comte de Paris; magazine Point de vueAu chevet de la France ? Depuis quelques mois, le prince Jean d’Orléans fait l’objet de rumeurs persistantes sans que rien ne soit pourtant ancré dans le marbre de la certitude. Il multiplie les communiqués sur les réseaux sociaux, qu’il suit avec beaucoup d’intérêts, y compris ceux qui ne lui sont pas favorables. Il est curieux mais semble convaincre ses adversaires. Il prépare un tour de France de son propre aveu comme il l’a précisé le 10 mai dernier sur sa page officielle.  Et n’hésite pas à critiquer le gouvernement. Avec le déconfinement, Jean d’Orléans craint la remise en question des libertés individuelles et s’oppose au « projet d’application permettant de suivre les personne contaminées sur leurs smartphone. (…)». 

Se prépare-t-il à entrer dans l’espace politique français ? La question brule sur toutes les lèvres de ses partisans et les états-majors des différents mouvements royalistes (Action française-Restauration nationale et Nouvelle action royaliste) se sont mis en ordre de bataille pour le soutenir au moment voulu. «Il a un boulevard devant lui» est la phrase-credo qui revient le plus sur les pages Facebook consacré au royalisme. Depuis septembre dernier, le prince Jean suit «une formation militaire liée aux problématiques de Défense en compagnie du prince Joachim du Danemark». Il conforte ainsi ses liens avec les autres maisons royales dont la plupart reconnaisse comme chef de la maison royale de France. «Mon grand-père a voulu que je sois en mesure d’accomplir mon devoir, si le destin m’y conduit». Il a été à bonne école avec le prince Henri d’Orléans (1908-1999), pressenti un temps pour succéder au général de Gaulle. «La monarchie capétienne, c’est la poursuite d’un projet politique- la construction de la France-auquel s’est vouée ma famille dans l’intérêt des français (…) » affirmait-il déjà dans son livre « Jean de France, un prince français », publié en 2004.

«Nous devons réfléchir à ce que nous voulons vraiment construire. On ne peut pas faire sans les citoyens, rebâtir un monde qui se résume à une oligarchie décidant et agissant dans l’entre –soi » surenchérit le prétendant au trône au journaliste de «Point de Vue». Le comte de Paris reconnaît qu’il plaide pour l’établissement d’un nouveau «pacte social» et «d’un retour en force des corps intermédiaires (…)», qui permettraient aux français de «marcher ensemble vers l’espérance» conclut-il. Jean d'Orléans a-t-il endossé le costume de prince- candidat ? L’avenir le dira.

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Date de dernière mise à jour : 13/05/2020

Commentaires

  • Padraig
    • 1. Padraig Le 13/05/2020
    Une "petite" rectification cher Frédéric, si le préfet de la région Centre-Val de Loire est en effet un haut fonctionnaire d'État, le maire de Dreux, comme tous les maires de France un élu et pas un fonctionnaire... À part cela ton article est excellent !

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