Jean d’Orléans au chevet du patrimoine

Le prince Jean avec la délégation de la région Centre Val de Loire Photo gerard hamel«L'histoire de Dreux est une histoire de France condensée. Nous sommes ravis de participer à son rayonnement». C’est masqué ou respectueux des règles de distanciation sociale que le comte de Paris, Jean d’Orléans, a reçu le 21 mai au château de Dreux, le président et le vice-président du Centre-Val de Loire. En compagnie de Stéphane Bern, chargé de mission pour la sauvegarde du Patrimoine, le prétendant au trône de France entend se porter au chevet des trésors culturels de France.

«Nos rois ont permis la constitution d’un patrimoine original qui séduit encore aujourd’hui les français comme les étrangers. Cet art traduisait, notamment dans la pierre, les valeurs d’ordre et de majesté auxquelles adhéraient les français. La beauté de ces monuments mais aussi leur audace novatrice ont contribué à les rassembler autour d’un projet politique en fortifiant leur sentiment national» expliquait déjà le comte de Paris, Jean d’Orléans, en 2009.  En recevant François Bonneau, Président de la Région Centre-Val de Loire, Harold Huwart, vice-président, Gérard Hamel, maire de Dreux, et Stéphane Bern, chargé de mission pour la sauvegarde du Patrimoine, le prince Jean d’Orléans entend se porter au chevet du patrimoine et de tous ses trésors.

Chapelle royale de Dreux«Nous avons pu faire le point sur les perspectives de développement du tourisme à Dreux» a sobrement évoqué sur les réseaux sociaux le prince Jean d’Orléans qui a fait sien de ce combat pour la défense du patrimoine, également porté depuis 2017 par l’animateur de l’émission «Secrets d’Histoire», Stéphane Bern. «Notre patrimoine immatériel, c’est aussi la Maison de France, dont j’incarne aujourd’hui l’héritage et qu’il m’appartient de développer. Sa solidité, sa constance, sa fermeté au gré des difficultés que peut traverser notre pays, sont une des conditions pour que la France puisse incarner un destin digne de son illustre passé » rappelait-il en septembre 2019. Un prtendant qui se fait volontiers guide dans la Chapelle royale de Dreux autant de fois qu’il le peut.  Spécifiquement envers la jeune génération qu’il dit captivée lorsqu’ il leur évoque les grandes figures de la maison d’Orléans qui repose dans la Chapelle, «un lieu qui est un condensé de notre histoire». «C’est important, pour les jeunes générations, d’avoir la nation en partage, de prendre conscience de notre patrimoine et de veiller à sa transmission» confessait encore le prince Jean à «Cigare magazine», en décembre dernier.

Le prince Jean d'Orléans Twitter@Point de Vue«Les rois ont favorisé le développement en France d’un artisanat d’art» où «nos réussites contemporaines puisent dans notre passé».  Le prétendant au trône de France n’hésite pas à lier et faire un parallèle entre la protection du patrimoine et l’esprit capétien qui a incarné la monarchie française durant un millénaire. «Le roi n’agit pas pour lui mais pour les générations d’après. Il construit l’édifice pierre par pierre, élève les étages dans le but de léguer la demeure à ses enfants. La demeure au sens patrimonial mais aussi politique, puisqu’il s’agit de la «maison France». «Je ne conçois pas le patrimoine sans la création ni la création sans la vision d’une continuité » précisait dans son livre-entretien, «Un prince français», le comte de Paris qui est également président de la Fondation Saint-Louis. «La France est la première destination touristique du monde» renchérit Jean d’Orléans qui regrette que ses concitoyens soient malheureusement dans le déni de leur héritage culturel.

«Visitons la France, elle a besoin de vous » martèle à ce propos Stéphane Bern, chroniqueur des têtes couronnées et proche du comte de Paris, qui lance un appel au sursaut patriote et qui évoque au micro de BFM TV, ce «patrimoine de proximité qui permet de réveiller l’économie locale». «Une cause nationale» dont il craint que cela ne soit pas «la priorité du gouvernement» à l’heure du déconfinement. «La culture est un élément de cohésion sociale» affirme Jean d’Orléans qui appelle à repenser la politique culturelle. Il faut  redonner aux Français des repères historiques, de renouer le fil du temps qui a été rompu». «Il est inadmissible de voir que nous laissions des églises être menacées de ruines sans rien faire» se plaint le descendant de Louis-Philippe Ier, dernier roi des français, qui avait été l’un des premiers à venir constater de visu les dégâts causés par l’incendie qui a ravagé une partie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Un chantier qu’il suit de très près autant qu’il en soutient d’autres comme la reconstruction du palais des Tuileries, un «projet architectural majeur» selon le prétendant au trône de France.

«Cette visite [au château de Dreux-nlr] souligne combien le patrimoine naturel, architectural, historique et culturel du Pays de Dreux est, aux portes de l'Ile-de-France, un atout formidable dont nous devons jouer pour la relance et le développement économique de notre territoire» a déclaré Gérard Hamel, maire de Dreux, qui a remercié publiquement sur les réseaux sociaux le comte et la comtesse de Paris pour l’accueil à la Chapelle royale. Un « joyau extraordinaire » pour Stéphane Bern et qui a ré-ouvert ses portes ce mercredi.

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Date de dernière mise à jour : 23/05/2020

Commentaires

  • andré BIDEAUX
    Bonjour Monsieur le Prince. Je me permets de remercier le site " jeunesse royaliste " pour avoir évoqué le triste sort du château de Westhove, à Blendecques dans le Pas-de-Calais. Le défendant depuis 9 ans déjà, je vais rencontrer, enfin, le maire afin de faire le point et de trouver une solution de sauvetage de ce bel exemple de l'architecture du début du xx ème siècle. Bien à vous; André Bideaux, Président-Fondateur de l'association, oeuvrant avec l'association " urgences Patrimoine " et Mme Sobczak sa présidente.
  • Frère CAILLIAU
    • 2. Frère CAILLIAU Le 30/05/2020
    Le déni de l'héritage culturel coïncide malheureusement avec une absolutisation de la démocratie qui n'a même aucun sens pour cet espace de liberté de penser politiquement que devrait être la vraie démocratie. Car l'incapacité française actuelle de se projeter dans d'autres possibles régimes politiques, est une sorte de lien, de poids et de contrainte qui s'impose comme maladivement. D'autre part, la dignité des rangs, des familles et de leurs noms, eu égard à leur histoire en France, offre beaucoup à penser, même au plan politique, quand on comprend que la notion de dynastie est présente en 2020 sous le nom royal des Orléans !

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